Le Covid-19 profite au Drive

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(©  Micheile Henderson, Unsplash)

Suite à la rapide propagation du virus Covid-19, parti de Wuhan en Chine en janvier 2020,  partout dans le monde et notamment en France, les industriels ont vu les habitudes de consommation de la population se modifier de façon considérable. Comme l'indique en effet la société internationale de mesure et d'analyse des données, Nielsen, dans une nouvelle étude, si la semaine du 2 au 8 mars aura été exceptionnelle en magasin, elle a d’abord vu une accélération spectaculaire des ventes en e-commerce, en livraison à domicile et en drive.

Disputes de clients en rayon pour des pâtes ou des produits d'hygiène, la grande consommation aura connu un tournant mémorable suite à la propagation du virus Covid-19. Celle-ci, d'après Nielsen, aura en effet connu des journées exceptionnelles avec une progression approchant +10% en valeur et en volume. La palme revenant aux produits d’épicerie (pâtes, riz, etc).  “ La fréquentation en semaine s’est développée fortement les lundi et mardi, suite sans doute aux ruptures constatées en magasin le week-end précédent.” développe Anne Haine, directrice générale de Nielsen France.  Dans le détail, cette hausse aura été ainsi proche de +20% le lundi, avant de se stabiliser du mercredi au vendredi à +9%, puis de redescendre à un rythme standard le samedi. Pourtant, le dimanche 8 mars aura connu un pic, confirmant que la séquence d’achats de précaution n’était pas terminée. 

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(© Peter Bond, Unsplash)

Après les achats de précaution, tout le monde au drive

Aussi, après l'urgence de la population à faire des courses en cas de confinement, tous les circuits ont connu un afflux de consommateurs, (venant en magasin ou commandant sur internet),pour stocker en nombre les produits alimentaires et d’hygiène. Le e-commerce a néanmoins progressé 4 fois plus vite que les magasins physiques. La raison ? Anne Haine l'explique par le fait que le e-commerce “ bénéficie d'un contexte des plus favorables, qui après les gilets jaunes et les grèves de fin 2019, accélère l'adoption de ces circuits alternatifs sur l’alimentaire. Un phénomène que l’on constate dans de nombreux pays.” Quant au drive, il a vu sa progression largement accélérée (+29% de ventes en plus que l’an passé), battant ses records de chiffre d’affaires sur une semaine. Avec 164 millions d’euros réalisés, le drive dépasse même les 7% de part de marché hebdomadaire pour la première fois. Il a même flirté avec 9% de part de marché le lundi 2 mars. Autre record, poursuit le document, celui du plus fort chiffre d’affaires réalisé sur une seule journée : celle du vendredi 6 mars, autour de laquelle le drive a atteint un pic de ventes jamais atteint : un dépassement des 30 millions d’euros en 24 heures. Aussi, lors de cette semaine record, les ventes de plusieurs catégories ont plus que doublé. On relève parmi les produits les plus recherchés, tant des références d’hygiène (gants de ménage, savons, etc), que de l’alimentaire (et non périssable).

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(© Kelly Sikkema, Unsplash)

Enfin,  la période aura été propice à la livraison à domicile. Une pratique moins développée mais qui progresse comme la semaine passée, de plus de 70%. Enfin, une forte tendance à commander en ligne sur les plateformes de e-commerce aura été remarquée,  les consommateurs étant séduits par les achats online et souhaitant éviter les contacts humains en magasins.  Qu'en déduire alors ? Que la maîtrise du canal online devient plus que jamais indispensable pour les industriels et les distributeurs.  

Méthodologie : données issues de Nielsen ScanTrack = données exhaustives des distributeurs (sorties caisses de tous les hypers, supermarchés, magasins de proximité, discounters, et achats online sur tous les sites de drives, les sites de livraison à domicile dont Amazon, CDiscount...)

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