Forte baisse de la consommation des ménages en biens en janvier

Courbe

La consommation des ménages en biens a baissé "fortement" en janvier en France, de 1,5% sur un mois, selon les chiffres publiés par l'Insee, plombée notamment par un nouveau recul de la consommation des biens fabriqués après de mauvais soldes d'hiver. Cette chute intervient après une consommation des ménages parfaitement stable sur un mois en décembre (+0,0%), un chiffre révisé légèrement à la baisse de 0,2 point. Elle est notamment due à un nouveau recul en janvier de la consommation de biens fabriqués (-2,3%, après -0,7% en décembre). "Cette forte baisse provient principalement de la consommation dans l'habillement", souligne l'Insee. Les dépenses en habillement-textile ont en effet chuté de 14% en janvier (après +4,6% en décembre), "notamment parce que les dépenses ont été nettement moins élevées que les années précédentes lors des soldes d'hiver", précise l'organisme. La consommation alimentaire a également connu un repli (-1,2% après +1,4%), notamment pour les produits agroalimentaires et agricoles, en particulier la viande, dont la consommation diminue fortement. La consommation d'énergie est en revanche restée quasi stable (-0,1%), un chiffre qui cache une nette baisse de la consommation de carburant mais un rebond de celle d'électricité et du gaz. Les achats de biens durables ont eux connu un léger rebond (+0,8% après -3,3%) tandis que la consommation des "autres biens fabriqués" a continué d'augmenter légèrement (+0,3%), en raison en particulier "des achats d'autotests" pour détecter le Covid-19, explique l'Insee.

+4% pour le revenu disponible des ménages

Le pouvoir d'achat des ménages a progressé de 1,9% l'an dernier, porté par la reprise économique, les baisses d'impôts et les aides versées en fin d'année par le gouvernement pour lutter contre l'inflation, a par ailleurs annoncé l'Insee. En 2020, malgré une récession historique de 8%, le pouvoir d'achat était resté stable, les mesures de soutien public déployées au plus fort de la pandémie de Covid-19 ayant permis de compenser les effets des restrictions sanitaires. En 2021, le rebond du pouvoir d'achat a été tiré par la hausse de 4% du revenu disponible des ménages, dont la progression est allée croissante au fil de l'année, "conséquence du rebond marqué des revenus d'activité" à mesure que la croissance accélérait, note l'Institut national de la statistique. Il a ainsi augmenté de +1,6% sur le seul dernier trimestre. Sur cette période, "les prestations sociales en espèces rebondissent fortement (+2,4% après -2,6% au troisième trimestre) avec le versement de l'indemnité inflation", explique l'Insee, qui ajoute que "les impôts sur le revenu et le patrimoine se replient légèrement (-0,2% après +3,5%) en raison de la poursuite de la réforme de la taxe d'habitation".    L'inflation, qui a atteint en moyenne 1,6% l'an dernier, n'a donc pas effacé ces gains de revenus.  Élément scruté par les économistes pour estimer le potentiel de consommation des ménages durant les trimestres à venir, le taux d'épargne est resté élevé en 2021, à 19,5%, en baisse de 1,9 point par rapport au niveau "historiquement haut de 2020", souligne encore l'Insee. Par ailleurs, l'institut a confirmé sa première estimation d'un rebond de l'économie de 7% l'an dernier, après la récession historique de 8% enregistrée en 2020, du fait de la crise sanitaire.

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