Pour le Français, le low cost est plus dévalorisant que pour un Européen

lowe

Près de trois Européens sur quatre (74%) considèrent qu'il n'est "pas dévalorisant" d'acheter des produits "low cost" et plus de la moitié d'entre eux achètent à bas prix "par choix" plutôt que par contrainte, selon une étude publiée jeudi par l'Observatoire Cetelem de la banque française BNP Paribas.

Cet organisme surveillant les évolutions de la consommation a constaté que "les lignes ont beaucoup bougé quant à la perception du bas prix, depuis la dernière étude consacrée au sujet il y a une quinzaine d'années", a expliqué son directeur, Flavien Neuvy, lors d'un point presse jeudi.   Auparavant décriée comme "maladie honteuse" de la consommation, poursuit Flavien Neuvy, la quête du prix bas est aujourd'hui décomplexée et même "redevenue une priorité" dans un contexte de forte inflation qui rend les consommateurs beaucoup plus attentifs à leur ticket de caisse. "En France, le niveau de personnes interrogées jugeant le low cost dévalorisant est un peu plus élevé qu'au niveau européen, à 30% contre 26%", poursuit-il, en précisant que les consommateurs dont les revenus sont les plus faibles, "et qui consomment low cost par contrainte, le perçoivent de manière plus dévalorisante" que ceux qui consomment à bas prix par choix. À noter que "les jeunes de moins de 35 ans" en ont une image moins bonne que les plus âgés, ce qui peut s'expliquer là encore par le fait que ces générations "ont peut-être plus recours au low cost pour des raisons de budget".

Sur le plan sectoriel, c'est, dans l'ordre, dans l'habillement/textile, l'alimentaire, et le transport aérien que les Européens interrogés jugent le "low cost" le plus développé, et citent le plus fréquemment comme marques appartenant à leurs yeux à cette catégorie deux discounters alimentaires d'origine allemande, Lidl et Aldi, deux compagnies aériennes, Ryanair et Easyjet, et un marchand de vêtements irlandais, Primark. L'étude a été menée du 3 au 16 novembre 2022 par Cetelem qui a interrogé 14.200 personnes de 18 à 75 ans, issues d'échantillons nationaux représentatifs de 15 pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie et Suède). Pour l'intégralité de l'étude, c'est ici.

À lire aussi

Filtrer par