Interfel et Ifop enquêtent sur la cuisine de l'après-confinement 

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(© Unsplash)

Dans le cadre du programme européen « European Fraîch'Fantasy » destiné aux familles, l'Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) dévoile les résultats d'une nouvelle enquête réalisée en partenariat avec l'Ifop sur les habitudes alimentaires des Français. Et notamment sur celles de la transmission parents-enfants.

La crise du Covid19 a impacté de nombreux aspects de nos vies quotidiennes, pendant et depuis le confinement. Alors, entre temps à la maison pour choisir et cuisiner les aliments, seul ou en famille, de quelle façon nos habitudes alimentaires ont-elles évolué ?  Parmi les conclusions de la méthodologie de l'Ifop et d'Interfel, il semblerait qu'une seule une minorité de français cuisine davantage depuis le confinement. Contrairement aux idées reçues, on cuisine aujourd'hui avec ses enfants et bien plus souvent lorsqu'on est jeune parent, et que l'on a soi-même appris à préparer des petits plats avec les siens (majorité de répondants âgés de 35 à 49 ans). Il s'agirait donc d'une question d'éducation, de culture du goût, et de notions de convivialité, plus que d'un respect du bien manger selon les recommandations des instances publiques. 

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Ainsi, la transmission culinaire, héritée des parents et des traditions familiales et celle partagée avec ses enfants, est loin de décroître. Et permet de garder des recettes de grand-mère au fond d'un tiroir, à partager de génération en génération. Néanmoins, la pratique, conviviale, reste occasionnelle. Et l'on ne transmet pas toujours aux plus jeunes générations, ce qu'il y a de mieux en termes d'habitudes alimentaires (sans doute par manque de temps). 

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(© annie spratt -Unsplash,)

Pour autant, les fruits et légumes restent très plébiscités dans les foyers des sondés (faible pourcentage de personnes n'en choisissant jamais), qu'ils soient parents, télé-travailleurs ou chômeurs. Quant au type d'assiettes préparées, le choix varie entre les plats rapides à préparer (recettes de dernière minute, plats simples, etc) et ceux nécessitant plus d'organisation (grandes quantités, etc). Mais, l'activité est pratiquée par deux tiers des français au quotidien (67%) dont 15% qui se mettent derrière les fourneaux au moins un jour. Et 10% seulement une fois par semaine.

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Point positif pour les familles également : ces dernières recherchent ensemble des produits en fonction des goûts de chacun et mobilisent les jeunes dans l'intégration d'aliments variés aux repas (fruits et légumes là encore très présents).

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Aussi pour aller plus loin, la méthodologie questionne les sondés à propos de leurs recommandations. Quels sont leurs guides alimentaires ? Par qui ou quoi sont-ils inspirés avant de sortir les couverts ? La réponse est simple : ils appliquent les recommandations de leurs proches, suivent les conseils dispensés au sein des émissions de cuisine et consultent des contenus dédiés sur internet. Enfin, ils apprécient les pas à pas proposés dans les magazines de cuisine et les recettes de saison (une fois par mois voire une fois par semaine, pour les plus assidus des gourmets). 

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Quels principaux enseignements à retenir ?

Parmi les principaux enseignements à retenir du document : que ce sont avant tout les femmes  (76%) qui font la cuisine, preuve d'une répartition genrée des tâches domestiques persistante dans la société malgré tout. Celles-ci sont ensuite talonnées par les personnes vivant avec un conjoint/te  (70%), puis par la catégories des parents d’enfants  âgés de moins de six ans (71 à 76% d’entre eux déclarant cuisiner quotidiennement). Aussi parmi ceux qui sont le moins assidus à la tâche, on retrouve les  habitants de la région parisienne (61%), la profusion d’offre de restauration de proximité ainsi que le rythme de vie (temps dans les transports, etc.) pouvant expliquer ce phénomène.

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(© Kate Hliznitsova, Unsplash)

Quant à la question des fruits et des légumes frais abordée précédemment, ils ne sont que quatre français sur dix à en préparer quotidiennement (42% de ceux qui cuisinent, soit 25 points de moins que pour la cuisine en général). À noter cependant que lorsqu’on cumule l’ensemble des personnes qui affirment cuisiner des fruits et légumes frais au moins une fois par semaine, on arrive à près de neuf Français sur dix ! Dans le détail, la cuisine quotidienne des fruits et légumes frais, contrairement à celle de la cuisine en général, apparaît directement corrélée à l’âge (de 27% chez les 18-24 ans à 62% chez les 65 ans et plus), au niveau de vie (de 32% chez les pauvres à 55% chez les plus aisés) et au télétravail (population qui recoupant en grande partie les catégories socioprofessionnelles supérieures). Et, plus on a connu la cuisine jeune, plus on manie ces fruits et légumes chez-soi, avec sa propre famille (jusqu’à 54% de ceux qui participaient hebdomadairement à la préparation des repas).

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(© Unsplash)

Enfin, le confinement qui a perturbé nos habitudes ainsi que nos habitudes alimentaires (jusqu'à même changer de régime pour certains), il a rendu certains sondés plus sensibles aux produits bruts. Désormais  donc, 26% des moins de 35 ans ont accru leur pratique à cette occasion, tout comme les parents d’enfants de moins de 15 ans (environ 25%). Des résultas qui sont donc davantage liés à nos modes de vie (emploi du temps, situation familiale), plus qu'à nos appétences et à notre degré de gourmandise, mais qui prouvent que le virage vers une alimentation équilibrée et partagée, est bel et bien engagé chez les consommateurs de l'Hexagone. 

Méthodologie : enquête menée auprès d’un échantillon de 1 014 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et selon les quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération, autour d'un questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 7 octobre 2020.

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