Kantar lance son indice d'inclusion et de diversité au travail

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Kantar publie son 1er indice « d'inclusion et de diversité » au travail. Celui-ci est établit à partir de la perception d’employés dans le monde entier. 18 000 salariés dans 14 pays et à travers 24 secteurs différents ont ainsi été interrogé par Kantar. Cet indice constitue « le premier outil d'analyse comparative et de gestion du changement pour aider les entreprises à ne plus considérer (cette) thématique (…) comme une question de quantité, mais de qualité », selon un communiqué. Parmi les enseignements : le Canada se classe en tête de l'Indice Inclusion. Une première place notamment justifiée par la « bonne représentation » des deux sexes aux échelons supérieurs de la hiérarchie (plus de 40 % de femmes) et l'impression positive de 65% des Canadiens, qui estiment que leurs entreprises s'efforcent « activement » de s'améliorer en matière de diversité et d'intégration et soutiennent les employés indépendamment de leur identité, explique Kantar. Les États-Unis figurent à la seconde place (représentation paritaire aux échelons supérieurs de la hiérarchie, 63% pensent que leur entreprise travaille « activement » à l’amélioration de son approche de la diversité et de l’intégration, 67% estiment que leur entreprise soutient les employés indépendamment de leur identité). A noter, cependant, qu’aussi bien pour les Canadiens (20%) que pour les Américains (17%), ceux-ci affirment avoir été intimidés (c'est-à-dire victimes de harcèlement, discréditation ou persécution) au cours de l'année écoulée.

Un focus France

La France, quant à elle, se classe au 9ème rang sur 14 pays : 53% des salariés français trouvent que leurs entreprises s'efforcent activement de s'améliorer en matière de diversité et d'intégration et 54% estiment que leurs entreprises soutiennent leurs employés indépendamment de leur identité. Toutefois 36% des salariés disent avoir été témoins ou victimes de discrimination. 12% des employés (vs 46 % dans le monde) pensent que ce sont les relations, plutôt que les compétences, qui favorisent l'évolution de carrière. De plus, 36 % des salariés français pensent que les meilleures opportunités ne vont pas aux employés les plus méritants de leur entreprise. En outre, 27% des salariés français estiment avoir été « injustement » interrompus ou ne pas avoir été écoutés dans les réunions, au sein de leur entreprise, au cours des 12 derniers mois. 28% se sont sentis sous-estimés par rapport à un collègue ayant les mêmes compétences. 24% des actifs français estiment par ailleurs que le critère de l'âge peut « injustement » limiter ou augmenter leurs chances d'obtenir un poste. Enfin, selon Kantar, est identifiée parmi les pays où le niveau d'intimidation est le plus faible : 16% des salariés français (et 18% chez les femmes) ont été victimes de harcèlement, discréditation ou persécution sur leur lieu de travail l'an passé.

Par secteur d’activité

Kantar s’est en outre attaché à détailler son étude selon le secteur d’activité. L'industrie pharmaceutique et médicale apparaît comme le secteur le plus progressiste. La représentation paritaire aux échelons supérieurs de la hiérarchie est respectée et 59% des employés estiment que leurs entreprises s'efforcent activement de s'améliorer en matière de diversité et d'intégration, tandis que 65% pensent qu'elles soutiennent les employés indépendamment de leur identité. Cependant, près d'un employé sur cinq (19%) déclare avoir subi du harcèlement au cours de l'année écoulée. Près d'une personne sur trois (32%) dans le monde travaillant dans le secteur des médias (y compris l'audiovisuel) déclare avoir personnellement été victime d'intimidation sur son lieu de travail. Pour se procurer l'étude, c'est ici.

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