Un marché des études en léger recul en 2018 et un besoin criant de rajeunissement

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En 2018, le marché français des études affiche un léger recul (-1%) de son chiffre d’affaires par rapport à 2017, à 2,16 milliards €, selon l’Observatoire de de Syntec Conseil, la fédération des métiers du conseil. Une tendance qui marque « un temps d’arrêt après la croissance soutenue des dix dernières années », selon l’enquête qui relève tout de même qu’elle « ne semble cependant pas annoncer une rupture durable ». Dans ce contexte, les plus petits instituts (de moins de 1,5 million € de CA) ont enregistré une croissance de 2,6% l’an passé avec toutefois « de fortes disparités » de croissance entre eux, tandis que les instituts de taille moyenne (entre 1,5 million et 15 millions € de CA) connaissent la plus importante décroissance, avec -15,5 points. Pour leur part, les instituts de plus de 30 millions € de CA restent dans la tendance globale malgré un « timide retour » à la croissance (+1% vs 2017). Pour Syntec Conseil, cette stabilité globale, après des années de croissance, « caractérise aussi la nécessité de (la) transformation » du secteur qui a dû faire face à « l’avènement des technologies numériques et (au) nouveau traitement de la donnée » qui ont eu un « impact considérable sur le secteur, l’obligeant à mettre en place de nouveaux modes de fonctionnement et des services inédits », relève la fédération.

Être plus attractif...

Mais place à l’optimisme. Puisque la majorité des instituts de tailles moyennes, qui ont vu leur croissance chuter l’année dernière, pensent néanmoins renouer avec elle en 2019. En effet, ces instituts allouaient 2,9% de leur CA à la Recherche et Développement en 2017, contre 3,7% en 2018. Un métier qui a en outre la nécessité de faire appel à de nouveaux profils de collaborateurs face à la montée de la data ou encore au développement d’activités telles que le conseil, l’accompagnement stratégique, le recueil de données passives ou encore l’analyse du trafic en ligne. Mais, constate l’étude, le métier semble souffrir « d’un problème de reconnaissance de la part des jeunes actifs, nouvellement arrivés sur le marché du travail ». Ainsi, le marché des études n’était-il composé en 2018 que de 41% de moins de 35 ans, et seulement 7% de moins de 26 ans. Par comparaison, 84% du secteur du conseil en management et stratégie sont des individus de moins de 35 ans (dont 30% de moins de 26 ans). Un constat qui oblige le marché des études à se montrer « plus attractif auprès des jeunes actifs, avec pour chantiers prioritaires : le changement d’image, la reconnaissance de ses nouvelles expertises et la réponse aux aspirations professionnelles des millennials », conclut l’Observatoire.

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