L’Observatoire des Métiers du Futur publie son livre blanc

L’Observatoire des Métiers du Futur livre blanc

L’Observatoire des Métiers du Futur - think tank créé pour contribuer à développer l'employabilité en France en analysant les tendances de l'évolution des métiers - a publié un livre blanc intitulé « Bâtir le Futur des métiers » dans lequel il analyse les déclarations de 50 experts (DRH, managers opérationnels, leaders d'opinion, auteurs, philosophes, sociologues, prospectivistes). L’objectif : « mieux comprendre et appréhender la perception des actifs face à la transformation des métiers. Comment s'adaptent-ils au changement ? Quelles sont les compétences qu'ils doivent développer ? Comment travailleront-ils demain ? ».

Pour 89% des interviewés, la digitalisation et tout ce qu'elle englobe (automatisation, big data, IA, etc) sont spontanément cités lorsque l'on pose la question du futur des métiers, mais l’Observatoire des Métiers révèle que pour ceux qui vivent déjà l'automatisation, celle-ci n'est pas une source d'angoisse. Les trois-quart d'entre eux estiment qu'elle aura un impact positif ou neutre sur l'emploi dans les 5 prochaines années. « L'étude des faits leur donne pour le moment raison, puisque le Japon et l'Allemagne, les 2 pays les plus robotisés, sont également ceux qui comptent des taux de chômage parmi les plus bas (autour de 3%) », indique l’Observatoire.

Les soft skills - compétences qui ciblent plutôt le savoir-être - sont davantage mis en avant. Avec des métiers qui s'automatisent chaque jour un peu plus, maîtriser ces capacités transverses va permettre au collaborateur de prouver sa valeur ajoutée face aux machines. La maîtrise des soft skills sera d'ailleurs l'une des clés probables de l'employabilité dans les années à venir, selon l’étude. Du côté du mode agile, « la perception de l'impact des métiers se focalise aussi sur les nouvelles frontières de l'entreprise et de sa gouvernance ». En France, ce phénomène se traduit notamment par une hausse du nombre de freelances ou d'auto-entrepreneurs. Ils sont désormais 1 565 000, soit 16% de plus qu'en 2018 d'après ACOSS.

Avant le confinement, la flexibilité apportée par le télétravail n'était citée que par 12% des interviewés en moyenne. Mais depuis le confinement, selon AssessFirst qui a interrogé 1600 personnes en télétravail entre fin mars et début avril, la moitié des collaborateurs se déclarent aussi efficaces qu'en entreprise. « Si dans le monde d'avant certaines organisations hésitaient encore à proposer ce modèle à leurs salariés par manque de confiance, la crise actuelle devrait favoriser sa généralisation progressive ».

Avant la crise sanitaire, plus de 1 interviewé sur 2 (55%) se disait enthousiaste à propos du futur. Toutefois, une minorité d'interviewés considèrent le futur comme préoccupant, notamment les DRH. « Le futur est enthousiasmant, car on n'a jamais eu autant de liberté et de temps libre qu'aujourd'hui (...) Mais il y a une question d'être et de paradigme de pouvoir. Ce changement fait parfois peur », souligne ainsi Céline Heller, fondatrice de l'association Inclusive Coding. Pour faire face à tous ces enjeux et défis, 40% des interviewés citent l'importance de la formation, qui devra être revue et redéfinie dans ses modalités.

Pour consulter le livre blanc « Bâtir le futur des métiers : 7 propositions pour booster l'employabilité », c’est par ici.

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