Ralentissement pour la hausse des prix en septembre

Courbe

La hausse des prix à la consommation en France a ralenti en septembre, à 5,6% sur un an, contre 5,9% en août, selon les données provisoires publiées vendredi par l'Insee. Ce recul de l'inflation est dû au "ralentissement" de la hausse des prix de l'énergie et des services, explique l'Institut national de la statistique dans un communiqué, tandis que la progression des prix de l'alimentation s'accélère et que celle des produits manufacturés se poursuit à un rythme proche du mois précédent. Après août, c'est le deuxième ralentissement de la hausse des prix à la consommation en France en glissement annuel depuis juillet 2021, lorsque l'inflation était limitée à 1,2%. Sur un mois, les prix à la consommation se replient de 0,5%, après +0,5% en août. "Pour le troisième mois consécutif" les prix de l'énergie ont reculé "dans le sillage des prix des produits pétroliers". La progression sur un an est de 17,8%, contre +22,7% en août. La baisse saisonnière des prix de certains services liés au tourisme a été "plus marquée" que l'an passé, note l'Insee concernant leur évolution mensuelle. Sur un an, la hausse des prix des services ralentit, à +3,2% en septembre contre +3,9% le mois précédent. Sur la même période, celle des prix de l'alimentation s'affiche à +9,9% en septembre. Les prix des produits frais progressent de 11% sur cette même période, contre +3,5% en août. La hausse des prix des produits manufacturés se poursuit modérément (+3,6% contre +3,5% en août). Enfin, l'indice de hausse des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, augmente de 6,2% sur un an en septembre, contre 6,6% en août. Sur un mois, l'IPCH recule de 0,5%, contre +0,5% le mois précédent.

Une consommation des ménages stables

La consommation des ménages en France est restée totalement stable (+0,0%) en août, après un mois de juillet en baisse et deux mois précédents en léger rebond, rapporte vendredi l'Institut national de la statistique (Insee). Ces derniers mois, les dépenses des ménages n'affichaient pas de direction claire : elles avaient diminué de 0,9% en juillet (données révisées), après deux petites hausses consécutives en mai (0,4%) et juin (0,1%). Pour août, "la hausse des dépenses en biens fabriqués (+1,2%) est contrebalancée par la baisse des achats alimentaires (-1,0%) et, dans une moindre mesure, par le recul de la consommation d'énergie (-0,4%)", précise l'Insee. Dans le détail, la hausse des dépenses en biens fabriqués est essentiellement portée par la consommation en matériel de transport (+1,7%), "avec notamment des achats de voitures neuves en augmentation", et les dépenses en habillement-textile (+2,4%, après -4,9% en juillet). A noter aussi, la "très légère" augmentation de la consommation des "autres biens fabriqués" (+0,2%), "sous l'effet de la hausse des achats de parfum et cosmétiques", précise l'Insee. Mais ces hausses sont compensées notamment par une "nouvelle baisse" de la consommation alimentaire (-1,0%), "à un rythme plus marqué que le mois précédent" (-0,4% en juillet). "Ce recul concerne principalement la consommation d'aliments issus de l'industrie agro-alimentaire", décrypte l'Insee, précisant que la consommation de tabac est-elle restée "quasi stable". A cela s'ajoute une nouvelle baisse aussi de la consommation d'énergie (-0,4%, comme en juillet), liée à "une baisse de la consommation d'électricité et, dans une moindre mesure, de gaz", mais aussi à une nouvelle diminution de la consommation de carburants (-0,4%), "avec un recul de la consommation de gazole et une hausse de celle d'essence", détaille l'institut. Par rapport à août 2021, les dépenses de consommation des ménages affichent une baisse de 3,8%.

À lire aussi

Filtrer par