SVOD avec publicité : un tiers des abonnés français à Netflix et Disney+ intéressés

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Dans le cadre du Baromètre OTT de la fin de 1er trimestre 2022 (étude conduite du 8 au 13 avril 2022 auprès de 3421 Françaises et Français de 15 ans et plus), NPA Conseil et Harris Interactive ont interrogé les Français sur l’intérêt que suscitaient les initiatives de Disney+ ou Netflix, qui veulent proposer des formules moins chères mais intégrant de la publicité. Dans un cas comme dans l’autre, un tiers environ des abonnés actuels à Netflix et Disney+ se déclare intéressé par ces formules, et deux tiers pas. Coté Disney+, le groupe prévoit que plus de la moitié des abonnés basculeront vers cette nouvelle formule, et potentiellement jusqu’à 70%. Aux Etats-Unis, Hulu Plus avec publicité est proposé à $6,99 par mois, contre $12,99 sans publicité. Mais, s’agissant de ce service, le cheminement s’est fait en sens inverse de celui qui est envisagé pour Disney+ et Netflix, puisque l’apparition de la version payante a été sensiblement postérieure à sa création et que Hulu a été pendant plusieurs années un service de replay totalement gratuit, a rappelé NPA Conseil.

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Interrogés par NPA Conseil et Harris Interactive, les abonnés français de Netflix et Disney+ se sont partagés dans des proportions voisines : un gros tiers intéressé et deux tiers qui ne le sont pas. Même proximité pour ceux qui n’en sont pas aujourd’hui clients : environ 15% qui pourraient franchir le pas à la faveur de la nouvelle option, et 80% qui n’envisagent pas de le faire. Avec l'hypothèse d’une transformation à 100% des panélistes « intéressés » en abonnés à l’option avec publicité, la pénétration de Disney+ approcherait les 28% de la population française (8,4 millions de foyers) à fin mars, en hausse de +76%. Celle de Netflix aurait pu tangenter les 50% (14,5 millions de foyers, et +28%).

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« Ces chiffres sont loin d’être neutres, alors que les marchés financiers s’interrogent sur la rentabilité de la SVoD, comme sur sa capacité à poursuivre sa croissance. Mais l’arrivée des formules premium pourrait placer les services dans une forme de schizophrénie : continuer à parier sur des programmes « pointus », créant la différence par rapport à ceux des chaînes gratuites et justifiant ainsi du paiement d’un abonnement, ou aller vers des contenus plus fédérateurs capables de faire croître l’audience, mais y laisser une partie de son ADN », a déclaré Philippe Bailly, président de NPA Conseil.

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