La vidéo à la demande en 2022 selon le CNC
Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a présenté vendredi son Observatoire de la vidéo à la demande, réalisé par Vertigo, qui entend faire un état des lieux du marché vidéo, à l’acte et à l’abonnement, physique et dématérialisé. A l’aune d’une transformation majeure et d’une inexorable progression du secteur ces dernières années, la vidéo à la demande (VàDA) qui malgré tout affiche quelques signes de ralentissements, représente en 2022, 78% de part de marché au sein de celui de la vidéo, soit une manne de 1,7 milliard €. La « VàD transactionnelle », quant à elle, a également rebondi en 2022 après une année 2021 impactée par la crise sanitaire et dépasse pour la première fois le marché de la vidéo physique en valeur.
Dans ce contexte, et parmi les enseignements, l’étude hisse Netflix à la 1ère place des plateformes VàDA, semblant atteindre tout de même « un niveau plafond » tandis que Prime Video, second, et Disney+, 3ème, réalisent des progressions « importantes depuis 2020 » (graphique 1). Les plateformes françaises, pour leur part, suivent et progressent, même : La Cinetek (+7 points vs. 2020), Filmo TV (+5,3 points), Salto (+4,4 points) et Canal+ Séries (+3,1 points). Netflix est ainsi porté par un catalogue de 6 283 titres en 2022 (+14,3% vs 2021) alors Prime Video affiche 4 644 titres (+27,2%) et MyCanal-Canal+ Séries 3 429 titres (+26,5%). Quant à la part des titres français sur ces plateformes, Netflix arrive en queue de classement, à seulement 5,5% en 2022 contre 8,4% à septembre 2020. Disney+ offrant 7,8% et Prime Video 18,5%. Sans surprise, c’est Salto qui propose le plus de titres made in France (64,4%), devant MyCanal-Canal+ Séries (47,9%), Filmo TV (46,2%) et OCS (42,6%). Des consommation majoritairement liées à des séries TV (70%) contre 22% pour le cinéma alors que ce dernier représente 54% de l’offre de titres, soit 9 600 titres différents en 2022. A eux trois (Netflix, Prime Video et MyCanal), représentent les trois quarts de l’offre cinéma disponible. Les films américains représentent près des deux tiers de la consommation de cinéma alors que la part de marché des films français se situe chaque mois « autour » de 20% de la consommation, souligne le CNC.
Ce dernier observe également que contrairement à la TVoD où l’usage de la télévision recule depuis plusieurs années, il est en nette progression pour la VàDA (+6,1 points entre 2018 et 2022). Un essor de la TV notamment justifié par la démocratisation des télévisions connectées (45,5 % des foyers équipés en 2021), des accès directs depuis la télécommande et de la généralisation de l’accès des plateformes via les box internet. De même, la consommation sur appareils mobiles est également en hausse (+11,7 points pour les téléphones mobiles ; +2,2 points pour les tablettes).
Pour lire l’intégralité de l’étude, c’est ici.
