L'affichage du coût environnemental des vêtements validé par la Commission Européenne
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, annonce que le projet de cadre réglementaire relatif à l'affichage volontaire du coût environnemental des vêtements a été validé le 15 mai par la Commission européenne. "C’est une avancée majeure pour lutter contre l’ultra fast-fashion et promouvoir les productions françaises et européennes" précise un communiqué du ministère. Le coût environnemental traduit l'ensemble des impacts générés tout au long du cycle de vie d'un vêtement, de la production de sa matière à sa fin de vie, en passant par la teinture et la confection. Il couvre l’impact carbone, mais aussi la consommation d'eau, de produits phytosanitaires, de ressources fossiles ou encore les émissions de microfibres. La méthodologie s'appuie sur la méthode PEF (Product Environmental Footprint) élaborée par la Commission européenne. Il la complète sur certains aspects afin de couvrir l'ensemble des enjeux environnementaux : émissions de microfibres, exports de vêtements hors Europe, durabilité des vêtements. La ministre explique que cette "entrée en vigueur à venir de l’affichage du coût environnemental des vêtements est une victoire française. Avec cette mesure, les consommateurs pourront connaître l’impact environnemental de ce qu’ils consomment, et les producteurs durables pourront se démarquer de la concurrence. Ce dispositif est également une arme efficace pour l’Etat pour réduire l’impact environnemental, économique et social désastreux d’une ultra fast-fashion produite dans des conditions bien moins exigeantes qu’en France ou en Europe. L’industrie textile est une des plus polluantes au monde ; nous agissons pour réduire cette pollution et protéger les consommateurs et les emplois. Le projet de loi fast-fashion examiné le 2 juin ira également dans ce sens". La voie est ainsi ouverte pour le déploiement du coût environnemental dès le second semestre 2025, toujours sur une base volontaire.