Les anglais perdraient-ils leur humour avec le Brexit ?

La régie des Transports londoniens (TfL) a refusé d'afficher dans le métro une campagne de la région Normandie qui invite les entreprises à s'y installer après le Brexit. "Ces encarts publicitaires ne respectent pas totalement nos directives publicitaires", a fait valoir un porte-parole de TfL, précisant qu'ils avaient été retoqués parce qu'ils contiennent "des images ou messages qui évoquent de sujets controversés ou sensibles aux yeux du public". La campagne normande - conçue par l'Agence de développement pour la Normandie - invite les entrepreneurs à "voter avec leurs pieds" pour tourner le dos aux craintes liées au Brexit et à la poursuite des affaires après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Elle est composée d'une petite annonce pour les entrepreneurs ayant "l'appétit des affaires et le goût des déjeuners ensoleillés et arrosés de vin" et un faux article d'un journal baptisé "The Normandy Times" qui, sous une carte de la côte sud de l'Angleterre (faisant face à la Normandie) vante les mérites de la région française. Interrogé par l'AFP, Hervé Morin, président de la région Normandie, a jugé "assez piquant cette censure de la part de l'autorité en charge du métro londonien pour un pays qui se dit libéral. On nous a déjà refusé deux fois notre campagne donc on a essayé de faire autrement cette fois-ci. On dit aux Anglais et aux entreprises britanniques qu'il y a une terre pour vous en Normandie". Cette même campagne publicitaire sera lancée mercredi dans la presse, notamment dans le Times ou le Guardian ou dans l'hebdomadaire The Economist. Par ailleurs, un bus à étage couvert de petites annonces parcourra les rues de Bristol, Birmingham, Cambridge et Manchester du 19 au 23 mars.

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