Foodwatch ne "lâche" pas la grande distribution sur le volet infantile

Sucre

La question est légitime. "Que font concrètement les chaînes de supermarchés pour réduire l’exposition des enfants à la malbouffe ? " se demande l'association Foodwatch. L'organisation de défense des consommateurs a "pressé les supermarchés de cesser le marketing de la malbouffe ciblant les enfants". Dans un baromètre publié mercredi 22 février,  elle salue les avancées de certains distributeurs et épingle ceux qui restent à la traîne. En haut du classement : Lidl, Biocoop et Intermarché. Et tout en bas : Cora, Leader Price et Aldi (voir également plus bas). " Foodwatch a coutume de dénoncer les engagements volontaires des industriels qui ont peu d’impact. Mais cette fois, avec les engagements des supermarchés, on avance dans la bonne direction puisque société civile, experts et grande distribution sont désormais convaincus des ravages de la malbouffe sur les enfants. Le gouvernement doit maintenant légiférer. Rappelons qu’en France, un enfant sur six est en surpoids ou obèse et une majorité d’entre eux le restera à l’âge adulte. Il faut donc agir et vite" explique, dans un communiqué, Audrey Morice, chargée de campagnes chez Foodwatch. L’OMS et de nombreux experts en santé publique (Santé publique France, la Haute Autorité de Santé, etc.) exhortent, également; depuis des années à interdire le marketing de la malbouffe ciblant les moins de 16 ans. "La publicité et le marketing des produits trop gras, trop sucrés, trop salés à destination des enfants sont protéiformes : du personnage de dessin animé apposé sur le paquet en passant par les cadeaux, les applis ou les pubs aux relents malhonnêtes, le placement de produits dans les jeux vidéo, séries, films, les influenceurs qui s’adressent sans filtre aux enfants, le sponsoring, etc." peut-on lire encore dans le communiqué.

Le baromètre de Foodwatch, basé sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Selon l'association, Biocoop, Lidl et Intermarché eux, ont pris "des engagements sérieux et à la hauteur de l’enjeu", ce que foodwatch "salue". En revanche Monoprix, Casino, Carrefour, Auchan, Leclerc, Système U sont entrés "timidement dans la course, en soulignant leurs efforts faits pour améliorer leur responsabilité sociale, sans répondre directement à l’urgence de protéger les enfants du marketing de la malbouffe". Aucune des actions présentées ne reprend l’intégralité des recommandations nutritionnelles de l’OMS. Enfin, selon Foodwatch, certains distributeurs n’ont "même pas daigné répondre à l’interpellation", il s'agit de  Aldi, Cora et Leader Price, pourtant "sollicités à plusieurs reprises sur cet enjeu crucial de santé publique", affirme Foodwatch. 

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