Gorillas avale Frichti

Gorillas

L'allemand Gorillas, acteur de la livraison de courses rapide à domicile, a annoncé avoir finalisé le rachat du français Frichti, pour créer un "acteur majeur dans ce marché dynamisé par de spectaculaires levées de fonds" précise un communiqué cité par l'AFP. Gorillas, fondé en Allemagne en juin 2020, revendique dans son communiqué 14 000 employés dans 60 villes de 9 pays, parmi lesquelles Amsterdam, Paris ou New York. Il dispose d'importants moyens financiers après avoir collecté près d'1 milliard de dollars en octobre 2021, après avoir déjà levé 290 millions de dollars en mars. Frichti, de son côté, a été lancé en 2015, dans un premier temps sur le segment de la livraison de repas préparés, avant de diversifier son offre. Frichti revendique "plus de 450 000 clients dans 8 villes clés" de France (Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Grenoble, Aix-en-Provence, Nantes) et à Bruxelles. "Frichti propose des produits d'épicerie frais, des produits de marque distributeur et des repas prêts", expliquent les deux entreprises dans un communiqué commun, "et est l'une des premières entreprises du secteur à avoir atteint une rentabilité opérationnelle". "Grâce à cette acquisition, Gorillas accélère sa course vers la rentabilité en se concentrant sur une "infrastructure technologique solide et un excellent réseau opérationnel", est-il écrit. Les contours financiers de l'opération n'ont pas été rendus publics mais, après le rachat mi-2021 de l'Anglais Dija par l'Américain GoPuff, il s'agit d'une des premières opérations notables de consolidation du marché du "quick délivrer", ou livraison de courses et repas en quelques minutes. Ce secteur est en plein essor à la faveur des restrictions de déplacement destinées à endiguer l'épidémie. Les deux entreprises faisaient partie de la dizaine d'acteurs convoqués par la Mairie de Paris lundi. Le premier adjoint Emmanuel Grégoire leur a demandé de fermer 45 "dark stores", ces magasins/entrepôts où les livreurs vont chercher les produits à livrer, qui ont été "créés illégalement" dans la capitale. Ils sont considérés par la mairie et les services de l'urbanisme comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.

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