Imprimé publicitaire : Culture Papier répond à l'enquête de Que Choisir

Suite à l'enquête sur le courrier publicitaire parue dans Que Choisir mardi 26 juin, Culture Papier fait entendre son désaccord. Un produit "essentiel à la dynamique du commerce français" d'un côté, "un gâchis environnemental" de l'autre. L'UFC-Que Choisir a appelé à de nouvelles mesures, notamment via "la mise en place  d'un malus véritablement dissuasif sur l'éco-contribution payée par les professionnels afin de pénaliser réellement cette pratique".  Elle demande aussi la mise en place de pénalités financières pour les enseignes ou distributeurs qui ne respecteraient pas le "stop pub". L'association estime que poids moyen des publicités non adressées  est de 2,3 kilos (par mois et par ménage). Soit 15% de plus qu'en 2004, quand avaient été lancées les premières mesures censées réduire le nombre des prospectus. Les publicités déposées dans les boîtes représentent "en volume, un quart du papier consommé en France (contre 20% en 2012)" regrette Que Choisir. Selon les mesures de l'association, les grands groupes de la distribution "représentent presque la moitié des publicités non adressées". La palme revenant au mois de mai aux enseignes Carrefour, E.Leclerc et Système U. Intermarché et Monoprix sont "plus raisonnables", avec respectivement 4,3 et 3,7 prospectus par mois, indique Que Choisir. Les dépenses pour la publicité non adressées ont atteint 2,9 milliards d'euros en 2017, sans compter les coûts de collecte et de traitement des déchets papiers. "Au total, cela représente pour un foyer de quatre personnes un budget non négligeable d'environ 200 euros par an" selon Que Choisir. Culture Papier de son côté a réagit deux jours après la publication de cette enquête qui révèle tout de même que les Français sont majoritairement attachés aux imprimés publicitaires (seulement 20% de "Stop Pub" par exemple). L'association soutient "qu'au lieu d’en appeler à la force publique, regardons objectivement les choses : l’imprimé publicitaire est un produit essentiel à la dynamique du commerce français, tous les distributeurs le disent. C’est aussi l’un des meilleurs modes d’information des Français les plus modestes pour optimiser leur budget familial, notamment alimentaire ! L’imprimé publicitaire est le média de la consommation et de l’information de proximité (...) II anime la vie locale car c’est un média facile à mettre en œuvre par un magasin de centre-ville ou par un artisan local pour se faire connaitre. C'est le média du pouvoir d’achat des plus modestes et des déconnectés". C'est aussi, selon l'assocaition, le média "de l’émotion, il procure du plaisir et les Français prennent plaisir à le découvrir chaque semaine. Il est une vraie valeur ajoutée par rapport au média de flux qui ne font que passer ou comme les publicités digitales qui sont vécues de plus en plus comme intrusives. C’est le média de la déconnexion : les français le lisent quand ils le souhaitent". Le papier, après utilisation (et à la condition qu’il soit récupéré) peut être recyclé jusqu’à 5 fois. A cet égard, "le papier doit être considéré comme une ressource, un gisement de matière première, plus que comme un déchet. Il ne faut pas oublier que les annonceurs qui mettent plus de 5 tonnes de papier sur le marché contribuent déjà au financement du recyclage en payant une éco-contribution de  60€/tonne. Cette éco-contribution est reversée à l’éco-organisme Citeo".

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