LVMH 1er sur le podium du Global Powers of Luxury Goods

Dans un contexte où les comportements de la clientèle de luxe évoluent constamment, Deloitte publie la deuxième édition de son étude mondiale Global Powers of Luxury Goods qui établit un classement des acteurs du luxe en fonction de leur chiffre d’affaires sur l’exercice fiscal 2013. On y observe une bonne résistance du secteur du luxe mondial avec une croissance des ventes de 8,2% en 2013. Le chiffre d’affaires réalisé par les Champions du Top 100 s’élève à 214,2 milliards de dollars et le CA moyen s’élève à 2,1 milliards de dollar.

Les Français bien placés et les Chinois caracolent

Trois des 10 plus grands groupes mondiaux de luxe sont français : LVMH, Kering et L’Oréal Luxe. C'est LVMH qui occupe la première place mondiale avec 21,7 milliards de dollars de CA. Avec un taux de 33,4%, les entreprises du luxe de Chine/Hong Kong ont connu la plus forte croissance en 2013. Cette excellente performance est tirée par cinq nouveaux arrivants, tous positionnés sur la bijouterie de luxe « accessible ». En France, les acteurs du secteur ont subi une baisse significative de leur taux de croissance (2,9% en 2013 contre 19,4% en 2012) mais enregistrent un chiffre d’affaires moyen le plus important (4,5 milliards) et conservent une marge bénéficiaire nette élevée de 11,5%, supérieure de 1,2 point à la moyenne du top 100.

L’hexagone compte 11 groupes dans le top 100 représentant 23,2 % des ventes de produits de luxe de ce palmarès. Les entreprises du luxe en Chine/Hong Kong, France, Italie, Espagne, Suisse, Royaume-Uni et aux États-Unis sont à l’origine de 90,5 % du chiffre d’affaires mondial dans le Top 100. « Plusieurs aspects clés du secteur du luxe vont évoluer dans les prochaines années. Les touristes à fort pouvoir d’achat vont modifier la notion de frontières nationales ; les consommateurs de la génération Y représenteront un pourcentage significatif du volume des ventes dans le luxe ; et la concurrence sera énormément et plus rapidement influencée par les nouvelles technologies. » estime Bénédicte Sabadie, associée responsable du secteur Luxe chez Deloitte.

Les marques de luxe mondiales doivent surmonter des défis importants afin de susciter au maximum l'engagement de consommateurs de plus en plus à la pointe en matière digitale. Il va leur falloir tirer parti de la technologie pour dégager des avantages concurrentiels. Malgré la crainte légitime de voir se diluer l’exclusivité d’une marque dans un monde en ligne accessible à tous, les acteurs du luxe doivent être à la pointe en matière de technologie pour affiner leurs produits, mais sans nuire à leur offre et à leur cœur d’expertise. Par exemple, la technologie peut se mettre au service du point de vente. Prada a ainsi équipé une de ses boutiques à New York avec des cabines d’essayage dotées de miroirs intelligents; les visiteurs de la boutique Thomas Pink de l’aéroport londonien Heathrow peuvent designer leurs propres chemises sur de grandes tablettes. Globalement, il va leur falloir susciter l’engagement du consommateur de la génération Y.

De fait, 58% de cette cible se rend sur Internet pour chercher des informations sur les articles de luxe et 31% utilisent les médias sociaux afin de se renseigner sur des promotions alors que ce chiffre n’est que de 10% chez les consommateurs plus âgés. Afin de cibler efficacement les membres de la génération Y, les marques de luxe doivent donc essayer de comprendre et de décrypter leurs habitudes d’achat. En outre, les canaux sur lesquels les consommateurs achètent des articles de luxe sont en constante évolution, ce qui oblige les entreprises à comprendre leurs attentes changeantes et leurs nouveaux comportements d'achats. Ainsi, chez les consommateurs européens disposant de revenus élevés, les canaux traditionnels de marketing tels que les magazines et les boutiques restent essentiels pour se renseigner sur les nouvelles marques de luxe. Ils sont 45% à indiquer utiliser Internet pour collecter des informations.

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