LVMH prêt à payer 14,5 milliards de dollars pour Tiffany

Tiffany

Le groupe LVMH a confirmé hier avoir fait une offre – estimée à 14,5 milliards de dollars — à Tiffany, l’un des grands noms de la joaillerie, pour étoffer encore sa présence aux Etats-Unis, mais les négociations sont pour l’heure au point mort. L’acquisition du joaillier new-yorkais, qui a servi de décor à la première scène du film "Diamants sur canapé" ("Breakfast at Tiffany’s") avec Audrey Hepburn en 1961, serait l’une des plus importantes pour le groupe et viendrait ajouter un nom nimbé de prestige et d’histoire à celui de Louis Vuitton, Dior ou encore des champagnes Veuve Clicquot et Moët & Chandon. "A la suite des récentes rumeurs de marché, le groupe LVMH confirme qu’il a engagé des discussions préliminaires concernant une éventuelle opération avec Tiffany", a indiqué LVMH dans un communiqué, tout en précisant qu’à ce stade, il n’y avait "aucune certitude" que ces discussions aboutissent à un accord. "Tiffany examine attentivement la proposition", a répondu le joaillier, dont le magasin amiral jouxte la Trump Tower sur la 5e avenue à New York. Les négociations entre les deux groupes sont pour l’instant "au point mort", a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Il n’est pas exclu toutefois qu’ils reprennent langue dans les prochaines semaines. Les deux parties divergent sur le prix. Le géant du luxe propose 120 dollars par titre, ce qui représente une prime de 22 % pour les actionnaires comparé au cours de clôture du titre vendredi soir à Wall Street. Mais Tiffany souhaite que LVMH, présidé par le milliardaire Bernard Arnault, relève son offre. Ce que n’est pas disposé à faire pour le moment le groupe français qui verrait, en cas de fusion, sa croissance dopée aux Etats-Unis, son deuxième marché après l’Asie. Le groupe limiterait par la même occasion les effets négatifs des tensions commerciales qui pèsent sur la demande de produits de luxe en Chine.

 Lundi, l’action Tiffany s’est envolée de 31,63 % à 129,72 dollars, les investisseurs semblant parier sur une contre-offre d’un autre groupe du luxe ou sur la surenchère de LVMH, présent dans divers secteurs d’activité, allant de la mode aux vins et spiritueux en passant par les parfums, les cosmétiques et la distribution sélective.


 

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