Le nouveau président de Danone priorise la rémunération des actionnaires

Danone/Globe

Gilles Schnepp, désigné après l'éviction d'Emmanuel Faber, à la tête du groupe Danone, promet d'œuvrer pour "accélérer la création de valeur" en faveur des actionnaires mécontents des performances du géant agroalimentaire français, dans une lettre consultée jeudi par l'AFP. Gilles Schnepp, qui avait les faveurs des fonds d'investissement hostiles explique que sa "priorité en tant que président est de mener la transition de l'entreprise vers un système de gouvernance renouvelé, renforcé, pour contribuer à accélérer la création de valeur pour vous, nos actionnaires, et toutes nos parties prenantes", écrit-il dans ce message en anglais adressé aux actionnaires daté de mercredi 17 mars. Il souligne par ailleurs que le conseil d'administration soutient toujours le projet de réorganisation Local First imaginé par Emmanuel Faber, qui prévoit un profond remaniement de l'organigramme de Danone et jusqu'à 2 000 suppressions de postes (sur les 100 000 que compte Danone dans le monde) dans l'encadrement. Les fonds hostiles à Emmanuel Faber voulaient que ce plan soit suspendu le temps que le prochain directeur général du groupe soit trouvé. Ce projet "rendra Danone plus fort, va nous permettre d'accélérer la croissance et la création de valeur et de mieux satisfaire les besoins des consommateurs dans tous les pays où nous opérons", estime Gilles Schnepp. "Cela permettra aussi de débloquer d'importantes ressources qui seront réinvesties dans nos marques et projets commerciaux", ajoute-t-il. Il précise que ce projet porte uniquement sur des questions d'organisation, et que le prochain directeur général aura "toute latitude pour élaborer et mettre en œuvre sa stratégie pour l'entreprise, y compris, sans que la liste soit exhaustive, en termes d'allocation de capital, de décisions d'investissement et de changements dans le portefeuille". Il  indique par ailleurs que le conseil va se pencher sur sa proche composition afin de s'assurer qu'il comporte en son sein "la juste proportion de compétences, de perspectives et d'expérience". Le futur conseil d'administration sera resserré (il est composé à ce jour de seize administrateurs, dont le président) et devra présenter une "indépendance accrue vis-à-vis de la direction", précise-t-il.

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