Le Petit Futé lance son marché

Le Petit Futé

Depuis quelques années, et surtout depuis la pandémie et son confinement, les Français ont revu leur manière de s’alimenter, délaissant progressivement le "tout prêt" pour revenir à l’essentiel, à savoir le produit. Aussi, afin d’accompagner les consommateurs et de mettre en avant produits et producteurs, le Petit Futé a lancé, le 6 avril dernier, une marketplace : lemarchefute.fr. "Fort de plus de 45 ans d’expériences, mais aussi et surtout d’une relation privilégiée avec tous ceux qui, à travers la France, participent à l’excellence alimentaire régulièrement mis en avant dans ses différents guides et sur son site, le Petit Futé souhaite aujourd’hui franchir une nouvelle étape dans son rôle de prescripteur", selon un communiqué. C'est l'occasion pour le guide de proposer au consommateur de faire son marché en ligne tout en restant au plus près du produit en limitant au maximum les intermédiaires. De l’épicerie salée (huiles, vinaigres, épices, herbes, aromates, pâtes, riz, céréales, etc.) à l’épicerie sucrée (chocolats, confiseries, biscuits et gâteaux, miels, confitures, etc.) en passant par la charcuterie, les fruits et les légumes, les boissons alcoolisées et non alcoolisées mais également par les produits de soins et de beauté (savons, baumes et autres crèmes, huiles essentielles, etc.) et les arts de la table, lemarchefute.fr a sélectionné des produits et producteurs locaux dont "l’histoire et le parcours sont en adéquation avec les valeurs du Petit Futé : qualité, authenticité, originalité et accessibilité". L'occasion pour CB News d'interviewer Jean-Paul Labourdette, dirigeant du groupe, sur les objectifs de ce lancement. 

1/ De quel constat part cette idée ?

Jean-Paul Labourdette : l’idée part du principe que nous nous considérons légitimes pour proposer ce type de service aux internautes dans la mesure où le Petit Futé est un site d’information dans le domaine du tourisme, mais aussi dans le domaine de la consommation. Même si cet aspect là est peut être moins connu du grand public, depuis des dizaines d’années nous arpentons tous les territoires de France pour proposer les meilleurs hébergements, restaurants, une sélection de commerces mais aussi une sélection de producteurs de produits gourmands. L’idée est donc double. Celle de conseiller, donner de l’information et également celle de proposer de mettre en relation directe nos internautes avec les producteurs. Il faut savoir que nous n’en sommes pas à notre premier coup d’essai, car nous avons déjà développé dans le domaine du voyage la plateforme Quota Trip qui mettaient en lien les internautes et les agences de voyage locales dans le pays de destination. 

2/ En quoi le Marché Futé consiste concrètement ?

Jean-Paul Labourdettele Marché Futé concrètement c’est la mise à disposition sur notre plateforme d’une sélection de producteurs. Le Petit Futé n’est pas du tout revendeur, nous ne stockons pas, nous n’avons pas de logistique. Pour nous, le mode de rémunération passe par la commission sur les commandes. Soit le producteur expédie lui-même et prend à sa charge les frais d’expédition parce qu’il a l’habitude de le faire, dans ce cas là la commission est de 15%, soit nous nous occupons de l’expédition et la commission est de 25%. 

3/ Quelle est l’identité de ce marché ?

Jean-Paul Labourdettenous voulions que ce soit associé au Petit Futé. Le Marché Futé est un nom sympathique en corrélation avec la marque du guide. Le branding du nom et le graphisme ont été réalisés en interne et pour la réalisation de la marketplace nous avons fait appel à un prestataire externe. Notre positionnement est simple. Il s’agit de proposer des producteurs que l’on connaît, en qui nous avons confiance et qui font de bons produits. Nous ne nous positionnons pas sur le prix. 

4/  Combien sont-ils  ?

Jean-Paul Labourdetteles producteurs doivent être labellisés « Petit Futé » pour être présents sur la marketplace. Nous avons aujourd’hui 100 producteurs, l’objectif est d’en avoir 1 000 d’ici deux ans, pas davantage car il faut que cela reste sélectif. 

5/ Quels sont vos objectifs  ?

Jean-Paul Labourdettel’objectif est d’être rentables en 2024. Ce ne sera pas avant parce qu’il faut que nous connaissions une montée en puissance notamment grâce à une offre de plus en plus étoffée. Nous visons 2024 pour être à l’équilibre avec un volume de chiffre d’affaires de commission autour de 600 000 euros. Sachant que le volume de commandes sera bien plus élevé, soit 5 fois plus, puisque la commission moyenne, d'après les prévisions, sera de 20%. 

6/ Quel a été votre rôle dans cette proposition ?

Jean-Paul Labourdetteen tant que dirigeant du groupe j’ai activement participé à cette marketplace, car c’est un enjeu pour le Petit Futé. Cependant j’ai délégué principalement la mission de la responsabilité de cette plateforme à mon directeur digital, Louis Géneau, et à mon directeur commercial, Guillaume Vorburger. Tous deux en charge de l’opérationnel, du bon fonctionnement et de la réussite de ce marché Futé. 

Le Petit Futé

À lire aussi

Filtrer par