Kymono : une soirée pour décoller

Kymono

Un décor aéroportuaire a été imaginé pour l'occasion (©Thomas Moysan/CB News)

La start-up Kymono organisait vendredi 28 juin son premier grand évènement, dans le 19e arrondissement de Paris. L’agence Wato a imaginé pour l’occasion une ambiance aéroportuaire. Un bon moyen pour la marque d’afficher ses ambitions.

Un aéroport en plein Paris ? La jeune pousse Kymono, lancée en mars 2017 et spécialisée dans la culture d’entreprise via le marché du vêtement personnalisé, organisait son premier grand évènement vendredi 28 juin dans la capitale. Wato, agence de création d’événements culturels atypiques, a accompagné la start-up pour recréer une ambiance aérienne dans la patinoire Pailleron, inutilisée pendant l’été. Le but : faire connaître et asseoir la marque Kymono, dont l’objet est de faire rayonner la culture et le sentiment d’appartenance dans les entreprises, et rencontrer de nombreux prospects invités pour l’occasion. Cartes d’embarquement en guise d’invitations, hôtesses d’accueil grimées en hôtesses de l’air, comédiens et barmaids déguisés en pilote, avion à l’échelle installé derrière le DJ : le décor imaginé par Wato visait à plonger les 600 invités dans une ambiance propice aux affaires. « On s’amuse tous ensemble, et si ça peut créer du business, c’est tant mieux », nous confie le CEO Olivier Ramel. Une occasion pour le jeune entrepreneur de montrer le savoir-faire de Kymono : « Le jour où tu nous confies ta marque, on saura la designer différemment. Ce soir, on montre à quel point nous sommes exigeants ». Olivier Ramel ne tarit d’éloges quant à sa propre entreprise. « C’est quali, innovant, original et c’est beau : ça nous représente bien ».

« Aujourd’hui, tu veux vivre une expérience »

La soirée marquait le nouveau cheminement commercial de Kymono – d’abord positionné sur le segment de la start-up –, qui réalise aujourd’hui des affaires avec les grands groupes (25% de son chiffre d’affaires), les bars, restaurants et hôtels, ainsi qu’auprès de la cible étudiante via sa filiale Kermess. L’objectif de Kymono : devenir leader européen du textile personnalisé. Pour Olivier Ramel, l’évènement a été pensé pour refléter l’expertise de Kymono. « Pour nous, l’expérience est hyper importante : aujourd’hui tu n’achètes pas juste un produit ou un service, tu veux vivre une expérience ». Le jeune homme, qui avait imaginé les sweats de son lycée Alexandre-Dumas à Saint-Cloud, a lancé Kymono après un café avec Alice Zagury, CEO de la société d’investissement The Family. « On s’est dit : ‘C’est quoi le marché du textile personnalisé BtoB en Europe ?’ C’est simple, ce sont des fournisseurs qui sont cheap, qui proposent les mêmes produits depuis 30 ans. Alors qu’il y a une demande avec un sentiment d’identité, d’appartenance, qui est en train d’exploser : il y a un gap, qu’on veut combler. On propose des vêtements que t’es fier de porter, avec une dimension éthique dans la production et un service client hors normes ».

Objectif 10 millions

Pour Olivier Ramel, « dans ce secteur, personne n’a vu ça. On fait l’inverse de ce qui se fait dans ce métier ». Kymono, qui compte 35 collaborateurs, est présent à Paris, Londres, Madrid et Berlin. La start-up veut ouvrir de nouveaux pays avant la fin d’année, « pour prendre le lead en Europe » : Amsterdam, Bruxelles, Stockholm et Copenhague. Kymono veut aussi améliorer son approche tech et maîtriser sa propre technologie. « Aujourd’hui tu commandes de manière classique avec un catalogue, nos commerciaux, etc. L’idée c’est que tu puisses tout faire toi-même ». Olivier Ramel a déjà recruté son équipe. L’objectif est aussi interne, pour améliorer le suivi des commandes. « On a plein de fournisseurs, il faut automatiser tout ça ». La jeune pousser va également lancer une nouvelle offre en fin d’année, le consulting, afin d’accompagner les dirigeants dans la création de leur culture d’entreprise, ainsi que « la mesurer, l’analyser, l’améliorer ». Le chiffre d’affaires est croissant depuis la première année : 1, puis 3 millions la deuxième année. Pour les trois ans de Kymono, Olivier Ramel veut tripler le résultat pour atteindre 10 millions.

« Kymono, c’est mieux que les autres »

« Kymono voulait faire décoller sa marque, donc on est partis sur l’aérien », nous explique Hyomi Legendre, cheffe de projet chez Wato. « Ils étaient aux cinq ans de The Family qu’on a organisé. Ils ont adoré et nous ont appelé. « Tout s’est brodé autour de l’idée d’un aéroport. L’avion est la pièce centrale. On est dans un film : il y a une histoire, des acteurs, une intrigue ». Quant au budget, le montant est conséquent, selon nos informations. « Mais l’évènementiel, c’est la nouvelle publicité aujourd’hui, qui permet de communiquer à moindre coût par rapport à une campagne », indique Hyomi Legendre. Rien n’est trop beau pour la start-up. « C’est le prix à payer pour faire un bel évènement et avoir des belles retombées, créer de la notoriété et du business », se félicite Olivier Ramel. « C’est un certain investissement que peu de boîtes peuvent se permettre, surtout à notre stade ». Le jeune CEO conclut, avec aplomb : « sauf que Kymono, ce n’est pas ça. C’est diffèrent, c’est mieux que les autres ».

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