Vivendi va se désengager d'UMG et tenter d'acheter Editis
Vivendi a annoncé le 30 juillet vouloir céder jusque 50% du capital d'Universal Music Group (UMG) et est entré parallèlement en négociations exclusives pour acquérir le groupe d'édition Editis. Concernant Universal, il s'agit pour Vivendi de trouver "un ou plusieurs partenaires stratégiques" afin de "permettre à UMG d'amplifier sa valorisation", a-t-il expliqué dans un communiqué en marge de ses résultats semestriels. Le groupe, qui avait envisagé un temps l'introduction en Bourse d'UMG, a finalement écarté cette possibilité du fait de "sa complexité" et se donne 18 mois, après le lancement de l'opération à l'automne, pour trouver les partenaires idéaux. En parallèle, le géant des médias souhaite prendre pied dans l'édition en mettant la main sur 100% du capital d'Editis, deuxième groupe d'édition français qui possède notamment les maisons telles que Nathan, Robert Laffont, Plon ou encore Bordas et Le Cherche Midi. Le groupe a annoncé être entré en négociations exclusives avec l'espagnol Grupo Planeta en vue d'une cession, qui pourrait se faire sur la base d'une valeur d'entreprise retenue de 900 millions d'euros. Ces deux opérations ont été annoncées en même temps qu'un bénéfice net en recul de 6,3% à 165 millions d'euros au premier semestre, où Vivendi a notamment déprécié sa participation dans Telecom Italia. Le groupe présidé par Yannick Bolloré a réalisé un chiffre d'affaires de 6,46 milliards d'euros sur le premier semestre, en hausse de 18,6% mais légèrement en retrait par rapport à la moyenne des prévisions des analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset. UMG a représenté un peu plus de 40% du chiffre d'affaires du groupe en réalisant 2,63 milliards d'euros entre janvier et juin, un montant en baisse de 1,4% (+6,8% à périmètre et taux de change constants).