Yvan Attal réalise le nouveau film Crédit Mutuel

Crédit Mutuel

La banque mutualiste Crédit Mutuel, aux côtés de son agence Havas Paris Seven, met en avant dans un nouvel épisode de la saga familiale, son modèle sans actionnaires. "Un modèle innovant, dans l’époque, qui n’a pas la pression des dividendes à des actionnaires, et qui, de fait, place l’intérêt de ses clients au centre", selon un communiqué. Le film met en scène Hervé et son fils Benjamin, qui font la rencontre d’un nouveau personnage : une jeune femme qui a décidé de changer de carrière pour s’aligner avec ses valeurs et qui travaille maintenant au Crédit Mutuel. Ce film se déploie en télévision depuis le 17 avril jusqu'au 7 mai, et s’accompagne de sa version 20 secondes et de 4 capsules, diffusées en digital et sur les réseaux sociaux. La copy a été réalisée par l'acteur-réalisateur Yvan Attal et produite par Gang Life. Ce dernier apporte une patte cinématographique à ce nouvel opus. L'occasion pour CB News de l'interviewer en exclusivité. 

1/ Havas Paris Seven vous a approché pour réaliser cette publicité pour le Crédit Mutuel, qu’est-ce qui vous a donné envie d’accepter ?

Yvan Attal : Plein de choses. Le script que je trouve vraiment drôle, mais aussi des enjeux de mise en scène très intéressants. Tout cela donne à l’exercice un caractère cinématographique. Ensuite, les gens sont très sympathiques, à la fois chez Havas Paris Seven et chez le Crédit Mutuel. L’ensemble est extrêmement agréable. L’ambiance était bonne et certaines de mes idées bien accueillies, comme tourner en scope. C’était vraiment très ouvert.

2/ Quel regard avez-vous apporté dans la réalisation de ce film ? Qu’était-il important pour vous de retranscrire ?

Yvan Attal : De façon générale, je me vois mal ne pas chercher à rendre les choses vraies, naturelles. Par exemple, sur ce film, le personnage féminin utilise des mots très techniques, le résultat est très juste. Je trouve qu’il y a un côté très vrai qui s’en dégage et c’est toujours un peu un challengeant de traduire la vision des créatifs et ensuite, aux côtés des acteurs, de trouver cette « vérité ».

3/ Long métrage et film publicitaire : quels sont les points semblables ?

Yvan Attal : Je ne vois pas de différence. Dans les deux cas, on est dans cette quête de vérité. Et quand je dis vérité, ce n’est pas forcément « naturaliste » mais il y a un scripte et une direction artistique à trouver pour que le film soit percutant. Au cinéma, tout doit être cohérent : le décor, les acteurs, les costumes… J’aborde la publicité avec le même souci. En revanche, j’aime bien donner un côté cinéma à la publicité. De par le format, la lumière, la texture d’image… le travail reste le même avec une petite différence sur le temps donné pour faire les choses. Un 30 secondes quand on vient du cinéma, c’est également un beau défi. Tourner des films sur deux jours, ce n’est pas la même gymnastique que de faire plusieurs mois de tournage et de préparation. Faire des concessions avec un client, ce n’est pas tout à fait pareil qu’avec un budget. C’est le même métier et en même temps pas vraiment le même. Des univers différents mais la même rigueur de mon côté.

4/ Selon vous, publicité et cinéma même combat de représentation de la société ?

Yvan Attal : A priori oui, on ne peut être totalement décalé du monde dans lequel on vit. Dans le cas de la publicité, il y a un nombre important de contraintes. Quand le cinéma est lui devenu tellement bien-pensant. Pire que la publicité ! Evidemment, ça dépend du film que l’on réalise.

5/ Cette échappée dans la publicité est-elle bien vue dans le monde du cinéma ?

Yvan Attal : Ce n’est pas mal vu. Mais c’est peut-être moins compliqué pour les réalisateurs que pour les acteurs. Ces derniers sont à l’image avec un impact direct en fonction de ce qu’ils doivent vendre et du caractère marquant de la publicité. Beaucoup de réalisateurs de cinéma font de la pub. J’ai l’impression, en revanche, qu’il y a moins de réalisateurs de pub qui passent au cinéma. Le cinéma induit d’écrire ses propres scénarios. C’est une autre histoire que d’avoir « simplement » à réaliser. Et puis, on vient nous chercher, c’est peut-être moins courant dans l’autre sens. Mais il y a des exceptions bien sûr.

6/ Une campagne de sensibilisation sur le handicap en 2021, une anti-tabac en 2010 et aujourd’hui une nouvelle qui valorise l’humain dans la banque… Le caractère engagé des publicités est-il déterminant dans vos collaborations ?

Yvan Attal : Ce n’est pas déterminant mais lorsque l’on me propose quelque chose qui peut aider, je le fais. Par ailleurs, certains sujets m’amusent évidemment plus que d’autres. Tout comme c’est également une question de timing. Je fais de la publicité à des moments bien précis. Là, je sais que dans deux mois c’est fini et que je ne serai plus disponible pour la publicité pendant six mois. Lorsque je suis libre et que l’on me propose des choses, je regarde, je prends ou pas, mais je ne me sers pas de la publicité pour délivrer un message.

7/ C’est quoi une bonne pub pour vous ?

Yvan Attal : Cela dépend, ça peut être une pub qui marque le public. Mais je suis pragmatique : une bonne pub, c’est celle dont le client est satisfait, celle qui l’aide à vendre si c’est son objectif. En tant que consommateur, je dirais que cela tient parfois à une bonne image, une musique qui me touche, l’émotion qu’elle produit.

À lire aussi

Filtrer par