Grève à France Télévisions : mobilisation importante

La grève jeudi à France Télévisions contre le plan de départs volontaires a entraîné une mobilisation importante, surtout en région, avec 50% de grévistes selon le Syndicat national des journalistes (SNJ) et 25,6% selon la direction, qui a maintenu son plan. Chez les journalistes, soit environ 3 000 des 10 000 salariés du groupe, le taux de grévistes était d'environ 50%, selon le SNJ, et de 38,5% selon la direction. La mobilisation a été particulièrement forte dans les rédactions régionales de France 3 et parmi le personnel de l'AITV - Agence internationale d'images de télévision, dédiée à l'actualité africaine - et les services de sous-titrage, deux activités visées à 100% par le plan de départs. Chez les personnels techniques et administratifs, ils étaient plus de 50% à faire grève selon le SNJ et 20,7% selon la direction. Côté antenne, sur France 3 les journaux régionaux ont été presque tous annulés et les éditions nationales écourtées et allégées, et sur France O les JT supprimés. En revanche les programmes des autres chaînes publiques n'ont presque pas été touchés. Les syndicats de France Télévisions (CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC) avaient appelé tous les salariés du groupe à cesser le travail jeudi pour demander le retrait d'un plan de départs volontaires non remplacés portant sur 361 postes,dont 90 journalistes, qu'ils considèrent comme un plan social déguisé.

« Il faut poursuivre le dialogue »

Le DRH du groupe France Télévisions Patrick Papet a lui de nouveau exclu tout retrait ou suspension du plan, qui pourrait "retarder la recherche d'économies, ce qui fragiliserait l'entreprise, qui doit revenir à l'équilibre en 2015", a-t-il expliqué à l'AFP. "Mais il faut poursuivre le dialogue social, nous sommes ouverts à négocier les modalités du plan, et je ne doute pas qu'on parvienne à un accord". Ce plan, après sa mise en œuvre en 2014-2015, générera en effet plein des économies de "30 millions d'euros par an", a-t-il précisé, mais ces économies "sont très minoritaires par rapport aux celles mises en œuvre par France Télévisions", par exemple dans l'achat de programmes, a-t-il indiqué. La direction veut réduire les effectifs du groupe de 10 100 en 2013 à 9 750 en moyenne en 2015. Elle a déjà supprimé plusieurs centaines de postes depuis l'an dernier.

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