164 millions € d’endettement pour la holding personnelle d’Arnaud Lagardère en 2019

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Arnaud Lagardère le 10 septembre 2019

(© Thierry Wojciak/CBNews)

La holding personnelle d'Arnaud Lagardère était endettée à hauteur de 164 millions d'euros en 2019, soit un montant inférieur à la valeur de la participation du PDG dans son groupe, a affirmé mercredi le groupe Lagardère à l'AFP, confirmant des informations du Point. Dans un entretien fleuve avec le dirigeant, l'hebdomadaire indique avoir pu consulter les comptes, non publiés, de Lagardère Capital & Management, en présence du cogérant Pierre Leroy. Selon Le Point, Arnaud Lagardère possédait en outre 9,5 millions d'actions fin 2019 (7,3%), valorisées à 186 millions d'euros. Ces comptes font l'objet de spéculations diverses depuis l'arrêt de leur publication en 2009. En août, le Financial Times avait évoqué une dette de 204 millions d'euros à fin 2017, supérieure à la valeur des actions détenues par Arnaud Lagardère. Or cette participation fait l'objet d'un nantissement auprès de banques, c'est-à-dire qu'elle sert de garantie pour le remboursement des dettes contractées par la holding. La solvabilité de M. Lagardère, en tant que gérant commandité de Lagardère SCA, et donc responsable sur ses biens propres de façon illimitée, s'en voyait alors mise en doute. Selon le groupe Lagardère à l'AFP, le montant de la dette de la holding à fin 2017 était de 168 millions d'euros.

En octobre 2018, le fonds activiste Amber Capital, devenu troisième actionnaire du groupe Lagardère avec 6,7% du capital derrière le fonds souverain du Qatar (13%) et Arnaud Lagardère, avait obtenu que le Tribunal de commerce de Paris ordonne la publication des comptes. Mais le groupe ne les a pas déposés, moyennant le paiement d'une astreinte, et a fait appel de cette décision. Le groupe Lagardère réclame également 84 millions d'euros au fonds Amber pour avoir orchestré à cette occasion une "campagne de déstabilisation" et pour avoir influé négativement sur le cours de son titre en Bourse. "Le groupe est victime d'une forme d'injustice et de trop nombreuses fake news circulent sur son état de santé", a regretté Arnaud Lagardère dans son entretien avec Le Point. "Mes banquiers ont subi des pressions pour lâcher Lagardère. En vain. J'ai des accords anciens et pérennes, notamment avec le Crédit agricole qui a toujours été fidèle au groupe, à mon père et à moi-même", a-t-il ajouté.

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