19ème jour de grève à Radio France

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(© Thierry Wojciak/CBNews)

Radio France entrera vendredi dans son 19ème jour de grève, avec peu de perturbations à l'antenne et un taux de grévistes faible mais toujours stable, et des inquiétudes qui persistent au sein de la rédaction. Lors d'une AG organisée jeudi par la CGT, seul syndicat à avoir déposé un préavis de grève reconductible en vigueur depuis le 25 novembre, le mouvement qui vise à obtenir le retrait d'un plan d'économies et de réductions d'effectifs a été reconduit jusqu'à vendredi minuit. Le taux de grévistes à la mi-journée était de 1,80% des effectifs prévus, d'après un décompte communiqué à l'AFP par la direction du groupe, après 2,33% la veille sur l'ensemble de la journée. Un regain de mobilisation est attendu pour le mardi 17, jour de mobilisation interprofessionnel contre la réforme des retraites, trois syndicats de la radio ayant déposé des préavis, selon un élu du personnel qui s'exprimait lors d'une AG à la Maison de la radio. Alors qu'une délégation syndicale a été reçue mercredi par la direction, cet élu a regretté qu'il n'y ait eu "aucune avancée". "La seule ouverture c'est la possibilité de pouvoir discuter des métiers et de leur évolution dans le cadre du plan stratégique et du plan de départs volontaires", dont le syndicat demande le retrait, a-t-il précisé. Ce plan, qui prévoit 299 suppressions de postes, et la création en parallèle de 76 postes, est jugé nécessaire par la direction de Radio France, notamment pour amplifier la mutation numérique du groupe.

Les sociétés de journalistes (SDJ) de France Inter, franceinfo et France Culture ont publié mercredi un communiqué chargé d'inquiétude intitulé "Y-a-t-il quelqu'un là-haut ?". "Cela fait trois semaines que le mouvement de grève contre le plan d'économies a commencé et de la présidence de Radio France, rien n'arrive. Pas de vraie négociation, pas de vraie communication auprès des salariés, pas d'intervention à l'extérieur qui nous laisserait penser que l'avenir de la radio publique est ardemment défendu", ont déploré les organisations. Anticipant la "bataille difficile" à l'occasion de l'examen de la future réforme audiovisuelle, le texte fait part des "très vives inquiétudes sur le financement futur de l'audiovisuel public et la place qu'aura la radio dans la future holding" France Médias, et demande des garanties.

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