En 2017, la régie 366 veut changer d’ère

Le départ annoncé le 24 novembre dernier du Parisien de 366, la régie de la presse quotidienne régionale, aurait pu plomber l’ambiance. Mais les dirigeants de la régie ont fait montre lundi de volontarisme en présentant ses nouvelles ambitions dans un marché où PQR66 a réalisé +5% en volume de pages sur la période janvier-octobre 2016 vs 2015 selon des données Kantar Media dans un marché presse en recul de 5%, et enregistre une stabilité en valeur sur la période. « Le Parisien n’avait jamais vraiment jusqu’alors tranché entre PQR et PQN », explique ainsi Jacques Hardoin, président de 366. « La répartition du CA de 366 est homogène entre les groupes et titres, en fonction des évolutions d’audience print-Web. Le gens du Parisien se sentaient donc défavorisés par des baisses annuelles », relève-t-il. « Ils ont été obligés de rechercher des solutions et de se recentrer sur leurs titres » pour finalement en assurer la commercialisation eux-mêmes via la régie Team Media (Les Echos, L’Equipe, France Football, Le Journal du Golf, Vélo Magazine, Investir, Connaissance des Arts, Radio Classique et Classica). D’autant que le groupe L’Equipe récupérera la commercialisation du quotidien L’Equipe mi -2017. Les dirigeants de 366 notent qu’entre 2012 et 2016, Le Parisien est passé de 9 à 7,8% de la diffusion globale au sein du PQR66.

Des discussions avec 20 Minutes et Direct Matin

Dans ce contexte, 366 prépare l’après Parisien depuis « juin dernier, moment où Francis Morel (président du groupe Les Echos-Le Parisien, ndlr) nous a informé » du départ de la marque de presse. D’ores et déjà, la régie de la PQR travaille au « développement du portage, du street marketing dans les grands centres villes, à l’organisation de road-shows dans les grandes métropoles et autres création d’offres mobiles », explique Bruno Ricard, directeur général adjoint Marketing, Etudes et Communication. Tous azimuts, 366 discute actuellement avec un afficheur dont le nom n’a pas été dévoilé ainsi qu’avec 20 Minutes et Direct Matin  pour proposer des offres communes plus proches du partenariat que de l’offre « figée qu’il est difficile de respecter », indique Jacques Hardoin. « Notre idée est de pouvoir s’adapter ensemble à une demande annonceur avec une offre adaptée au niveau national, tout devices confondus ». Les discussions avec les deux titres gratuits pourraient aboutir « d’ici la fin de l’année », assure-t-il. 366 discute aussi avec des opérateurs « qui nous ressemblent », selon M. Hardoin, pour proposer une offre programmatique commune. Un programmatique qui représente aujourd’hui « 15% des revenus numériques de 366 », note Stéphane Delaporte, directeur général de la régie, alors que sa place de marché privée a multiplié par 6 son activité par rapport à 2015. Du programmatique « premium », insiste M. Delaporte. Dans un contexte où le CA mobile a « progressé de +19% pour 366 dans un marché à +16% », souligne le directeur général de 366, il pointe cependant un CA display classique « en difficulté », à -21% pour un marché à -14% à fin septembre. Quoi qu’il en soit, la CA 2016 de 366 devrait accuser une baisse comprise entre « 3 et 4% », concède Jacques Hardoin.

La régie compte aussi capitaliser sur l’Association des médias de proximité locaux et indépendants (AMPLI) qu’elle a initié en avril dernier. La nouvelle structure qui a pour ambition de promouvoir ce type de média auprès du marché publicitaire avec la réalisation d’études, l’organisation d’événements, la création d’outils d’aide à la décision, les éditions de médias professionnels, s’est d’ores et déjà doté elle aussi d’un programme d’actions pour l’année 2017.

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