2022 : Yannick Jadot veut garantir la liberté de la presse

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Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a présenté vendredi les mesures « de rupture » qu'il mettrait en place s'il était élu pour garantir la liberté de la presse face notamment à « la montée en puissance des réseaux sociaux » et « la concurrence grandissante des Gafam ». « Je m'engage à faire de mon mandat celui de l'indépendance de la presse » car il y a « besoin d'une rupture majeure » dans les médias, a-t-il lancé lors d’une conférence de presse présentant ses voeux à la presse, sept ans jour pour jour après les attentats de Charlie Hebdo. Retour sur la définition du secret des affaires et ses dérogations, amendement de la loi sur la protection des sources, « protection contre tout risque d'engagement de procédure judiciaire à des fins d’intimidations », rétablissement du droit à la diffusion d'images lors des manifestations « quand adviennent des violences policières » : Yannick Jadot a indiqué vouloir mettre en place des mesures « urgentes » pour « préserver la liberté de la presse ».

Le candidat écologiste a déploré la « montée en puissance des réseaux sociaux », « la concurrence grandissante des Gafam » ou encore « l'appétit financier d'un certain nombre d’actionnaires », au détriment des journalistes qui travaillent « dans des conditions précaires ». « Nous avons une responsabilité collective à corriger et redonner confiance dans l'information vérifiée », a-t-il aussi estimé, fustigeant « les promesses non tenues » et le « media bashing » de certaines personnalités politiques envers les médias. « Dans cette campagne présidentielle, la question de la liberté de la presse, de l'indépendance des médias et des rapports des Français à l'information (est) très largement négligée », a-t-il regretté face aux journalistes, déplorant « l'affaiblissement structurel » de la confiance envers « les médias et l'ensemble des institutions ». Face à « la concentration de plus en plus forte » des médias et « l'incontestable obsolescence des règles de pluralisme », M. Jadot a proposé d’« actualiser » la loi de 1986, de « réguler la taille des groupes » médiatiques et d’« imposer la publication des noms des propriétaires effectifs des organes de presse et audiovisuels ».

« Par le jeu des aides publiques, nous renforcerons le rôle des rédactions face aux actionnaires », a-t-il également assuré, citant comme « piste » possible « la création d'un droit d'agrément permettant de donner aux journalistes un pouvoir contraignant sur les décisions les plus importantes » au sein des médias. M. Jadot a en outre indiqué ne pas vouloir « laisser les entreprises de presse abuser du recours aux (contrats) précaires », tout en « imposant la mise en place de cellules de signalement des violences sexuelles et sexistes ». Yannick Jadot a enfin plaidé pour une « éducation à l'information et à l'esprit critique (... ) dès le plus jeune âge », « à l’école ».

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