Abonnement presse : un crédit d'impôt à destination des ménages

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L'Assemblée nationale a voté un crédit d'impôt à destination des ménages, sous conditions de ressources, pour un premier abonnement à un titre de presse d'information politique et générale, afin de soutenir la filière qui "souffre énormément" selon le gouvernement. Les députés ont donné leur aval à un amendement gouvernemental au troisième projet de loi de finances rectificative qui prévoit ce crédit d'impôt d'un maximum de 50 euros. Accordé une seule fois, il sera égal à 50% des dépenses effectivement supportées, applicable au titre du premier abonnement, pour une durée minimale de douze mois. "C'est un engagement du président de la République en direction de la presse, secteur qui souffre énormément et qui n'a pas forcément bénéficié de toutes les aides" pendant la crise du coronavirus, a souligné la secrétaire d'État à l'Economie Agnès Pannier-Runacher.  Accessible jusqu'à la fin 2022, le crédit d'impôt sera réservé aux foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 24.000 euros, ce seuil ayant été revu par les députés alors que le gouvernement avait initialement prévu 10.000 euros. Cette limite sera majorée de 25 % par demi-part supplémentaire de quotient familial.

Le crédit d'impôt concernera un abonnement à un journal, une publication périodique ou un service de presse en ligne qui "présente le caractère de presse d'information politique et générale". Via un sous-amendement LREM, les députés ont étendu le champ d'application du dispositif aux abonnements à des publications trimestrielles. Des élus ont en revanche plaidé en vain pour élargir ce crédit d'impôt à des revues telles que "L'Usine nouvelle" ou "Le Journal des Arts" ou pour qu'il puisse être étendu aux renouvellements d'abonnements. L'amendement gouvernemental n'a pas fait l'unanimité. "Ca ne tient pas la route", a notamment lancé Charles de Courson (Libertés et Territoires), ironisant sur la "coïncidence" d'un amendement instaurant "un petit système" pour "faire croire qu'on soutient la presse" valable jusqu'en 2022, année de l'élection présidentielle.

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