L'accès aux contenus vidéo sur internet pèse à la baisse sur la consommation de TV, selon le CSA

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel vient de se livrer à une étude économétrique sur la consommation des vidéos en ligne vs la télévision chez les jeunes publics. Son ambition ? Non pas proposer une revue des programmes consommés sur un internet et à la TV, mais mesurer « d’éventuels effets de vases communicants » entre eux, explique-t-il, tout en précisant que les principaux enseignements devaient être interprété « avec prudence ». Parmi eux, l'accès aux contenus vidéo sur internet qui pèse à la baisse sur la consommation de TV. Ainsi, entre 2012 et 2016, chaque hausse d’1 million du nombre d’abonnements à une offre internet fixe ou mobile, qui permettent d’accéder aux contenus en ligne, a conduit à une baisse de la durée d’écoute de la télévision (DEI) de l’ordre de 4 minutes en moyenne pour les 4-14 ans, soit une baisse de 20 minutes sur la période, relève le CSA. De même, les temps forts de la consommation de contenus vidéo sur internet, selon un panel de plus de 250 vidéos YouTube « populaires auprès des jeunes, se concentrent l’après-midi et en fin de soirée. Des tranches horaires qui « ne sont pas les temps forts de la consommation de télévision des jeunes », souligne-t-il, et qui correspondent aux moments où ils ne sont pas à l’école (le midi, la fin d’après-midi et la soirée). « Le rôle important joué par le smartphone dans l’accès aux contenus vidéo sur internet pourrait expliquer ces usages, en particulier pendant les temps de pause au cours de la journée », selon lui. Enfin, la consommation de contenus vidéo sur internet pèse, certes, à la baisse à la fois sur la consommation de la télévision mais aussi sur d’autres activités (activité sportive, temps de sommeil, etc.). Parallèlement, le genre des contenus vidéo disponibles sur internet ou encore leur durée « peuvent influer sur leur moment de consommation », souligne le CSA. Par exemple, les horaires de classe (10h30-16h30) représentent « 40% de la consommation des vidéos de musique, contre moins de 30% pour les vidéos de streaming de jeux vidéo, probablement du fait de leur longueur plus importante », explique-t-il.

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