L’AFP : partie pour rester…

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(© thierry Wojciak/CB News)

L'Agence France-Presse (AFP) restera au cœur de Paris : son conseil d'administration a définitivement écarté mardi l'hypothèse d'une cession de son siège historique, situé en plein centre de la capitale, qui était à l'étude depuis l'an dernier en vue de dégager des fonds. Dans un message aux employés, le PDG de l'AFP Fabrice Fries, qui avait mis à l'étude la possibilité de céder ce siège, a mis fin au suspense en annonçant qu'une telle opération "ne serait pas intéressante au plan financier". Et ce, en raison de plusieurs facteurs, dont l'important impôt sur les plus-values que l'agence de presse serait obligée de régler si elle s'en séparait, ou encore le coût élevé qu'aurait l'achat ou la construction d'un nouvel immeuble en dehors du centre de la capitale, vu les prix de l'immobilier. Situé place de la Bourse (Paris 3ème), l’AFP occupe le site depuis sa naissance à la Libération, là même où était implanté l'ancien immeuble de l'Agence Havas, fondée en 1835 par Charles-Louis Havas et dont elle avait repris les activités. L'an dernier, Fabrice Fries, fraîchement nommé à la tête de l'AFP, avait mis sur la table la possibilité de vendre ce bâtiment pour dégager des fonds et pouvoir rassembler les équipes parisiennes de l'agence, qui sont éclatées depuis plusieurs années entre le siège et un autre immeuble situé dans le même quartier, rue Vivienne.

Au printemps, la direction de l'agence avait déjà conclu qu'une telle opération ne valait pas le coup, mais les représentants de l'Etat au conseil d'administration lui avaient demandé de réaliser une nouvelle étude sur l'impact fiscal d'une cession. A défaut d'une vente, le conseil d'administration a donné son feu vert mardi à la direction pour mettre en œuvre un compromis, consistant à regrouper au sein du siège l'ensemble des salariés parisiens de l'agence. Un "scénario très ambitieux", a prévenu M. Fries, puisqu'il consistera à faire passer de 789 à 1.089 le nombre d'employés du siège historique, en ajoutant les 300 salariés installés rue Vivienne. Cela nécessitera des travaux de rénovation du siège, déjà modernisé il y a quelques années pour décloisonner les espaces et récupérer des mètres carrés. Mais permettra à l'agence de réduire ses charges locatives de 2,5 millions d'euros par an. Le PDG a assuré que ces travaux seraient organisés "sans précipitation" afin de minimiser les nuisances, et qu'ils ne démarreraient pas "avant l'année prochaine". Il a par ailleurs affirmé que le regroupement des salariés permettra de mettre en place une nouvelle structure rédactionnelle, un chantier piloté par le directeur de l'information Phil Chetwynd. Ce dernier veut renforcer l'intégration entre les services de production de textes, photos et vidéos, les équipes d'édition et les rédactions en chef chargées de l'actualité en France et à l'international.

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