AFP : les syndicats réitèrent leur demande de retrait du projet de suppression de 125 postes

Les syndicats de l'Agence France-Presse (AFP) ont de nouveau demandé jeudi le retrait du projet de suppression nette de 125 postes annoncé il y a deux semaines par son PDG Fabrice Fries, qui empêcherait selon eux l'agence de remplir ses missions. Le plan de réduction de coûts présenté par le PDG, qui vise à réduire de 14 millions d'euros la progression de la masse salariale d'ici 2023, via des départs volontaires non remplacés, a été abordé lors d'un comité d'entreprise jeudi. Durant cette réunion, et lors d'une assemblée générale du personnel organisée dans la foulée, les représentants des syndicats de l'Agence de toutes catégories ont redit leur opposition préalable aux suppressions de postes, expliquant qu'ild refusaient de négocier avec la direction tant qu'elle n'aurait pas renoncé à cet objectif et présenté un plan alternatif. Alors que le PDG souligne la nécessité de réduire les coûts en raison d'une impasse financière à laquelle l'AFP fait face, plusieurs représentants du personnel ont souligné que les suppressions de postes qu'il propose n'étaient pas la solution et empêcheraient l'agence de continuer à produire une information de qualité. Ils ont également appelé la direction à se tourner vers l'Etat, relevant que celui-ci ne compensait pas en totalité les missions d'intérêt général confiées à l'AFP. Un arrêt de travail, très largement suivi, avait été organisé à l'occasion de la tenue du CE, et a fortement perturbé durant trois heures la production de l'Agence en France et à l'étranger. La suite de ce début de mobilisation n'a pas encore été décidée. Une nouvelle assemblée générale du personnel devrait se dérouler début novembre. Mardi, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, M. Fries s'était dit "ouvert à la discussion" avec les syndicats à propos de son projet, tout en se montrant "intangible" sur les économies à réaliser. "La négociation sociale est impérative pour le redressement de l'AFP", a-t-il également affirmé dans un entretien au quotidien Les Echos publié jeudi, appelant de nouveau "une discussion ouverte sur les modalités de ce plan".

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