L'avenir de La Marseillaise fixé début octobre

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Le 17 août dernier, une seule offre de reprise du quotidien La Marseillaise, portée par le media Maritima, avait finalement été déposée, le journal concurrent La Provence et Xavier Niel ayant renoncé à se porter candidat, a-t-on appris auprès du Tribunal de commerce de Marseille.  Journal historique de la deuxième ville de France, La Marseillaise, fondée en 1943 par le Parti communiste, a été placée en liquidation judiciaire le 13 juillet. Son concurrent, La Provence, associée au fondateur d'Iliad (Free) Xavier Niel, avait aussi envisagé de déposer une offre, suscitant la colère des salariés de la Marseillaise et une manifestation devant le siège du journal le 13 août. Le 14 août, à quelques heures de la clôture du dépôt des offres au tribunal, La Provence annonçait finalement qu'elle ne serait pas sur les rangs. "C'est une satisfaction et un soulagement parce que nous étions très mobilisés contre cette offre hostile", notamment au nom du pluralisme de la presse, a réagi auprès de l'AFP le rédacteur en chef de La Marseillaise, Léo Purguette.

Maritima, créé en 2010, comprend une chaîne de télévision locale, une radio très écoutée dans la région et un site internet, employant une quarantaine de personnes au total. La ville de Martigues (30 km à l'ouest de Marseille), dirigée depuis des années par un maire communiste, en est l'actionnaire majoritaire. Selon Léo Purguette, l'offre portée par Maritima envisage un maintien des effectifs -- d'une cinquantaine de personnes --, de la ligne éditoriale et du format. L'idée serait de créer une Société coopérative d'intérêt collectif (Scic) qui impliquerait des salariés, des soutiens qui ont récolté déjà plus de 30.000 euros et des collectivités, qui s'associerait avec Maritima. L'offre doit maintenant être examinée lors d'une audience le 22 septembre, avant une décision du tribunal attendue début octobre. Diffusé à environ 15.000 exemplaires, sous forme d'un quotidien dans les Bouches-du-Rhône, le Var et une partie du Vaucluse, ainsi qu'en hebdomadaire dans le Gard et l'Hérault, La Marseillaise a déjà connu des difficultés financières dans le passé. De 200 personnes en 2014, ses effectifs ont fondu à 50 aujourd'hui.

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