Canal+ et le cinéma : Maxime Saada s’impatiente

En pleine négociations sur ses relations avec le monde du cinéma, le groupe Canal+ a perdu patience avec l’envoi d’un courrier adressé à ses professionnels. Signée de son président du directoire Maxime Saada, la teneur du courrier révélée par Le Figaro ne tourne pas autour du pot : « notre accord cinéma expirant le 19 décembre 2019, nous inaugurerons prochainement une nouvelle phase, non pas cette fois-ci de discussions dans la logique de prorogation de cet accord, mais bien de négociations bilatérales visant à aboutir à un nouvel accord pour toutes les parties » , annonce-t-il avant d’ajouter que « les différentes concessions que j'ai acceptées au cours de l'année écoulée ne constitueront pas la base de nos échanges à venir, puisque leur validité n'avait d'effectivité que dans le cadre des discussions relatives à la chronologie des médias ». Dans son courrier il pointe en outre des concessions qui ont pour caractéristiques d'être « systématiquement unilatérales et de ne venir que du groupe que je préside ».  Pour lui, « la logique de nouvelles demandes et de contraintes supplémentaires que vous me proposez continue dans cette logique unilatérale qui finit par s'exercer au détriment des intérêts de Canal+ », assène-t-il. Maxime Saada prend date et annonce aux professionnels du cinéma qu’ils auront « l'occasion d'en reparler prochainement ensemble, d'abord au cours du bilan d'étape de l'année qui vous sera bientôt exposé, puis en début d'année prochaine pour convenir d'un calendrier de négociation ». Pour mémoire, le cahier des charges de Canal+ oblige celui-ci à investir 12,5% de son CA par an dans le cinéma français. Si dans les grandes heures du groupe audiovisuel, la manne pouvait représenter 200 millions € par an, elle représenterait aujourd’hui 160 millions € par an.

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