Les candidats à la présidence de France Télévisions connus aujourd'hui

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(© thierry Wojciak/CB News)

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), comme il s’y est engagé, publie ce mercredi la liste des candidatures recevables au poste de président du groupe France Télévisions. C'est la deuxième fois que le régulateur nommera un dirigeant de France Télévisions pour un mandat de cinq ans, auparavant prérogative du chef de l'État. Si la crise sanitaire a bousculé la procédure, initialement prévue pour mai, quatre candidats se sont pour l'instant officiellement déclarés : Delphine Ernotte candidate à sa propre succession, le représentant du SNJ à France Télévisions, Serge Cimino, qui s'était déjà présenté en 2015, Pierre-Etienne Pommier, conseiller numérique du groupe LREM à l'Assemblée nationale, et le journaliste Michel Goldstein, du service des sports de France Télévisions.   Donné candidat par plusieurs médias, Christopher Baldelli, ancien patron de RTL qui a également dirigé France 2, ferait également parti des candidats ayant déposé un dossier auprès de l’instance, ce que l’intéressé, très discret, n’a pas confirmé. Selon le Figaro de mardi, un autre candidat aurait déposé sa candidature : Serge Schick, ex-directeur de la stratégie de Radio France. Les noms du dirigeant de la RTBF Jean-Paul Philippot et de l'ancienne dirigeante d'Unifrance Isabelle Giordano ont également circulé.

Un(e) président(e) connu(e) au plus tard le 24 juillet

Sur la procédure, le CSA dépouillera virtuellement les candidatures et publiera dans la foulée la liste des postulants recevables et leurs projets stratégiques. Le même jour, les membres du Conseil choisiront, par un vote à la majorité, la liste des candidats auditionnés à partir de lundi. L'heureux élu sera quant à lui connu au plus tard le vendredi 24 juillet. La procédure se veut transparente, avec des auditions en partie publiques, pour éviter les couacs de la précédente nomination, très critiquée pour son opacité et même contestée en justice par des syndicats du groupe. En 2015, parmi la trentaine de postulants, à peine une dizaine avaient fait connaître leur identité, les autres ayant choisi de postuler en secret. Les candidats sélectionnés en liste restreinte avaient alors été auditionnés à huis clos.

Un poste à 3 milliards d’euros de budget

Cette nouvelle nomination intervient dans un contexte particulier : ce poste d'ordinaire très convoité avait perdu de son attrait avec la réforme attendue de l'audiovisuel, qui prévoyait la création d'une holding et donc d'un "superprésident" de l'audiovisuel public. L'abandon de cette réforme pour cause de coronavirus pourrait relancer les convoitises pour gérer ce groupe qui dispose d'un budget de 3 milliards d'euros, emploie environ 9.600 salariés et gère cinq chaînes qui ont donné à France TV la meilleure part d'audience de la saison (28,6%).

Première femme nommée à la tête de France Télévisions, pour succéder à Rémy Pflimlin, Delphine Ernotte serait la première dirigeante du groupe à être reconduite pour un second mandat si elle était à nouveau choisie. Son bilan a d’ailleurs été salué par le CSA en début d'année dans un rapport soulignant sa bonne gestion et l'amélioration des audiences de France 2 et France 3.   D'un point de vue social, la dirigeante a toutefois dû faire face à plusieurs mouvements de grève contre les coupes budgétaires, notamment contre un plan de suppression de 900 postes, toujours en cours. Le début de mandat de l'ex-patronne d'Orange France avait également été marqué par ses propos contre les "hommes blancs de plus de 50 ans", qu'elle avait jugés trop nombreux sur les chaînes du groupe et qui ont été suivis du départ de figures comme David Pujadas, Julien Lepers ou Patrick Sébastien.

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