Le Conseil de Paris approuve un ''contrat transitoire'' avec JCDecaux

Le Conseil de Paris a approuvé mardi le projet d’un contrat transitoire avec JCDecaux sur les panneaux publicitaires de la Ville, malgré les vives critiques de l’opposition et des écologistes dénonçant "l’amateurisme" de l’exécutif socialiste. Les élus étaient saisis de ce projet de contrat après l’annulation par le Conseil d’État le 18 septembre de la réattribution au groupe JCDecaux, via sa filiale Somupi, du marché des panneaux d’affichage de Paris jusqu’en 2022. Le précédent contrat devait s’interrompre au 31 décembre. Le marché qui prévoyait une partie de panneaux avec écrans numériques, avait été annulé pour non-respect des règlements locaux (RLP) en matière de publicité numérique. Le groupe écologiste, hostile à la publicité numérique "énergivore", a annoncé qu’il saisirait à nouveau le bureau de légalité de la préfecture. Les "associations et concurrents, je n’en doute pas, feront de même devant le tribunal administratif", a indiqué le maire écologiste du IIe arrondissement Jacques Boutault, selon qui "il s’agit de reconduire à l’identique (le contrat avec JCDecaux) en attendant que le RLP soit modifié pour autoriser la publicité numérique". Le groupe Les Républicains a dénoncé "l’impréparation et l’amateurisme sur ce dossier", a indiqué Jean-Baptiste de Froment. "Je ne qualifierai pas ça de bonne gestion", a insisté Maud Gatel (UDI-MoDem), en indiquant que la "Ville avait passé un marché en ne respectant pas ses propres règles", alors que Danielle Simonnet (Parti de gauche) a dénoncé une "gabegie". Emmanuel Grégoire, adjoint PS aux Finances de la maire Anne Hidalgo, a indiqué qu’il s’agissait par ce vote "strictement de relancer une procédure annulée", et non pas mettre en place de la publicité numérique, et "ne pas priver la Ville de 40 millions d’euros de redevance". Une "concertation" sur une révision du RLP, incluant de la publicité numérique comme de la publicité sur des équipements sportifs, a néanmoins été votée. "C’est une procédure longue, qui demande un débat. On va prendre le temps", a assuré M. Grégoire.

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