Contre la fermeture de leur imprimerie, La République et L'Éclair des Pyrénées en grève

Presse innovation

La République des Pyrénées et L'Eclair des Pyrénées ne paraissent ni mardi ni mercredi en raison d'une grève du personnel contre la fermeture de leur imprimerie, dans le cadre d'un projet de regroupement à Bordeaux des impressions des journaux du groupe Sud-Ouest.

Dans un communiqué, les représentants du personnel des deux quotidiens régionaux diffusés à Pau, dans le Béarn et la Soule (Pyrénées-Atlantiques) dénoncent une catastrophe "écologique" et "sociale", également préjudiciable pour les lecteurs et l'information locale. Ce transfert prévu à partir du 1er avril 2024 "va mettre sur la route chaque soir au moins six camions qui feront des allers-retours pour amener en Béarn 35.000 journaux" et "supprimer à Pau une vingtaine d'emplois, impliquant pour ces foyers l'unique choix du déracinement ou du licenciement", disent-ils. "Nous serons très attentifs au devenir des personnels rotativistes, en leur proposant de venir travailler au sein du centre d'impression de Bordeaux avec un accompagnement à la mobilité", assure sur le site de La République des Pyrénées Christophe Galichon, directeur général de Pyrénées Presse et du Pôle Médias du groupe Sud-Ouest, qui a acquis les deux journaux en 1975.

"Ceux qui ne souhaiteront pas se déplacer auront accès à un plan d'accompagnement au départ dans des conditions favorables", ajoute-t-il en précisant que "ce projet de transfert a pour objectif de rationaliser au sein d'un même site l'impression de tous les journaux du groupe à l'échéance d'avril 2024" et "permet de préserver les marges de manoeuvre de Pyrénées Presse pour le futur, et sa capacité d'investir dans une information de qualité". Dans le cadre de ce projet "officiellement annoncé aux équipes en juillet 2021" et rendu "d'autant plus nécessaire" par l'explosion du prix du papier, "multiplié par 2,5 depuis 15 mois", souligne-t-il encore, le groupe avait déjà fermé l'an dernier l'imprimerie de Charente Libre à Angoulême.

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