Le CSA monte une équipe contre les fake news

Fake News
(© iStock)

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé la constitution d’une équipe projet et d’un comité d’experts, suite à la loi « anti-infox » de 2018 qui demande au régulateur de superviser les dispositifs de lutte contre la manipulation de l’information mis en place par les grandes plateformes de contenus. Le CSA a déjà mis en œuvre cette nouvelle compétence lors des élections européennes de 2019, en adressant le 15 mai aux plateformes une série de recommandations pour les accompagner dans le déploiement d’actions concrètes. Le CSA publiera un bilan au cours des prochains mois.

« Le CSA a souhaité recourir à un mode de travail innovant, collaboratif et transversal ». L’équipe projet réunit neuf personnes issues des services du CSA autour de Lucile Petit, cheffe de département au sein de la direction des médias télévisuels. Cette équipe devra mener à bien les travaux d’instruction sur la mise en œuvre du dispositif prévu par la loi et la recommandation du CSA, assurer l’interface avec le comité d’experts sur la désinformation en ligne, anticiper de futures régulations visant à lutter contre les contenus haineux sur internet. Cette équipe sera au quotidien l’interlocutrice des opérateurs de plateformes sur ces dossiers.

Le CSA a également souhaité s’entourer d’un comité d’experts sur la lutte contre la désinformation en ligne, piloté par Michèle Léridon, présidente du groupe de travail « Droits et libertés, pluralisme et déontologie ». « Ce comité réunit des compétences plurielles et complémentaires, afin d’apporter une expertise aussi bien juridique, économique, scientifique et technologique qu’éthique », indique le CSA, qui consultera le comité pour la mise en œuvre de ses nouvelles compétences. Le comité pourra également formuler des avis et des propositions. La première réunion de ce groupe aura lieu le vendredi 13 décembre. « Il a vocation à se réunir plusieurs fois par an ».

Le comité d’experts est composé des personnalités suivantes : Christine Balagué, professeure à l’Institut Mines-Télécom Business School, titulaire de la Chaire Good in Tech ; Valérie-Laure Benabou, professeure de droit privé à Aix-Marseille Université ; Julia Cagé, Assistant Professor en économie à Sciences Po ; Yves Caseau, directeur des systèmes d'information du Groupe Michelin, membre de l'Académie des technologies ; Lucien Castex, secrétaire général d’Internet Society France ; Raphaël de Andréis, président-directeur général d’Havas Village France, président des agences créatives Europe du sud chez Havas ; Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières ; Catherine Emprin, directrice générale de BETC, membre du comité de Paris de Human Rights Watch ; Frédéric Filloux, président-directeur général de Deepnews.ai ; Divina Frau-Meigs, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne nouvelle - Paris III, experte auprès de l’Unesco, du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne ; Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à Sciences Po ; Boris Jamet-Fournier, responsable du département recherche et innovation de l’Institut national de l’audiovisuel ; Lucas Menget, directeur-adjoint de la rédaction de France Info ; Albert Moukheiber, docteur en neurosciences cognitives, psychologue clinicien, chargé de cours à l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis ; Bruno Patino, directeur éditorial d’Arte France, directeur de l’Ecole de journalisme de Sciences Po ; Cécilia Ragueneau, ancienne directrice générale d’iTELE et RMC, ex-directrice générale adjointe de BVA ; Pauline Talagrand, adjointe au chef des réseaux sociaux et du fact-checking de l’AFP ; Sophie Viger, développeuse, directrice générale de l’Ecole 42.

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