L’écran TV traditionnel a encore de beaux jours devant lui, même si…

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Les télés des Français sont de plus en plus connectées et utilisées pour regarder des programmes en replay ou à la demande mais cela ne remplace pas les usages traditionnels, puisque la réception classique par la TNT concerne encore de nombreux foyers, selon un rapport de l'Arcom publié jeudi.    "Est-ce la fin de la télévision ou de la radio dans leur sens traditionnel ? Non", a commenté Juliette Théry, membre de l'Arcom, en présentant ce rapport portant sur 2021. Plutôt qu'un remplacement radical, on voit émerger "un mille-feuilles où les usages s'ajoutent aux autres mais ne se substituent pas", a-t-elle souligné. Selon cet Observatoire de l'équipement audiovisuel des foyers, le téléviseur reste l'écran le plus répandu, même si sa part baisse régulièrement. 91% des foyers possédaient un téléviseur l'an dernier, contre 93,4% en 2018. Le profil des foyers qui n'ont pas de télé (et qui utilisent donc leur smartphone ou un ordinateur ou une tablette pour regarder des contenus) est sociologiquement marqué : il s'agit majoritairement d'une personne seule, de moins de 49 ans, CSP+ (catégorie socioprofessionnelle favorisée) et vivant dans une ville de plus de 200.000 habitants ou en agglomération parisienne. Parallèlement, on observe "une augmentation constante du parc de téléviseurs connectés", selon Juliette Théry. Huit de ces téléviseurs sur dix sont connectés indirectement via une box de fournisseur d'accès internet. Mais la part des "smart TV", avec connexion internet intégrée, augmente. Outre le fait de regarder la télé en direct, tous ces téléviseurs connectés sont utilisés pour visionner des programmes en replay, des vidéos à la demande ou accessibles via des plateformes comme YouTube. Pour autant, un foyer sur cinq équipé d'une télé (soit cinq millions) continue à recevoir la télévision exclusivement par réception TNT classique. Si la première raison invoquée est la "satisfaction" que procure ce mode de réception, cela peut être aussi motivé par le refus de payer un abonnement, voire par une "fracture numérique" dans des endroits insuffisamment équipés en fibre. Là encore, le profil sociologique majoritaire de ces foyers est marqué : une personne seule, de plus de 50 ans, inactive et habitant dans une petite agglomération. "Nous devons nous garder d'un effet d'optique tronqué qui nous éloignerait de la réalité des territoires et d'une persistance des modes de consommation traditionnels sous prétexte de tenir compte des nouveaux usages", a prévenu Mme Théry. Réalisé par Médiamétrie, cet observatoire est le fruit d'un partenariat entre l'Arcom (ex-CSA), la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) et l'Agence nationale des fréquences (ANFR).

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