Les éditeurs américains veulent pouvoir s'allier face à Facebook et Google

Les éditeurs de presse américains veulent pouvoir négocier d'une même voix face à Google et Facebook : c'est ce qu'ils demandent aux parlementaires dans une lettre ouverte publiée lundi 10 juillet, afin qu'ils légifèrent en ce sens. Représentant près de 2 000 organismes de presse, l'Alliance des médias d'informations (News Media Alliance) demande aux élus un aménagement de la loi antitrust, qui prohibe, en l'état, toute forme d'entente entre plusieurs entreprises d'un même secteur. Pour l'heure, les éditeurs de presse pâtissent d'un rapport de force déséquilibré, estiment-ils, en faveur des deux géants d'internet. "Google et Facebook dominent la circulation de l'information en ligne et consomment l'essentiel des revenus publicitaires", fait valoir la News Media Alliance. "Du fait de ce duopole numérique", regrette l'organisation, "les éditeurs sont contraints de livrer leurs contenus et de respecter les règles relatives à la manière dont l'information est publiée, hiérarchisée et monétisée". "Ces règles ont fait de l'information une marchandise et permis la montée des fausses informations qu'il est souvent difficile de différencier des informations vérifiées", regrette l'Alliance. "Nous avons besoin d'une juste répartition des revenus publicitaires", a plaidé lundi le PDG de l'organisation, David Chavern, sur la chaîne d'information financière CNBC. La part des revenus publicitaires tirés du numérique ne cesse de progresser pour les journaux quotidiens américains, et atteint désormais 29%, selon des chiffres publiés début juin par le Pew Research Center, mais elle ne compense pas le repli continu des recettes venues des éditions imprimées. Selon les prévisions d'eMarketer, les dépenses publicitaires en ligne vont atteindre 83 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2017, en hausse de 15,9%, dont près de 60% captés par Facebook et Google.



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