Les « états généraux du droit à l’information » se confirment

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Rima Aboul-Malak, ministre de la Culture, auditionnée à l'Assemblée nationale le 12 juillet 2022

Lutte contre la désinformation, concentration des médias ou encore liberté de la presse seront au cœur des "états généraux du droit à l'information" promis par Emmanuel Macron, a expliqué mardi la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, qui espère "démarrer" les débats "en novembre".

"L'accès" du citoyen à "une information fiable, libre, pluraliste, indépendante" est l'un des grands chantiers du ministère, a assuré Rima Abdul Malak, auditionnée par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Pour preuve, "le président a annoncé la tenue d'états généraux du droit à l'information" associant les citoyens, a rappelé la ministre, en référence à une promesse de campagne du candidat Macron. Selon le programme de ce dernier, cette mesure vise à "lutter contre toutes les tentatives d'ingérence et (à) donner aux journalistes le meilleur cadre pour remplir leur mission essentielle". Son ministère ne sera pas le seul "impliqué", a précisé la ministre, évoquant des "enjeux éducatifs" avec "l'éducation aux médias" et des "enjeux internationaux" avec la "lutte contre les ingérences étrangères"... Également au programme, les "enjeux de synergies dans l'audiovisuel public", "les enjeux de régulation" et les "dérives qui peuvent résulter des phénomènes de concentration dans les médias", ou encore les "enjeux de protection des journalistes, de la liberté de la presse" et d'expression.

Une indépendance pleinement assurée

"Nous pourrons réfléchir ensemble aussi à l'issue de ces états généraux, que j'espère pouvoir démarrer en novembre, aux évolutions législatives qui pourraient résulter de ces débats", a ajouté la ministre. "Faudra-t-il réviser la loi (relative à la liberté de communication) de 1986 ? Faudra-t-il un nouveau projet de loi audiovisuel ? Il est trop tôt pour le dire puisque ces états généraux seront là pour ouvrir le débat avec l'ensemble des parties prenantes et un cercle le plus large possible de citoyens et d'associations", a-t-elle souligné. En octobre 2021, le gouvernement a lancé des États généraux de la justice avec l'objectif de "remettre à plat" le système judiciaire, donnant lieu à un rapport remis à l'Élysée la semaine dernière, après la consultation de 50.000 personnes. L'audition de la ministre survient dans un contexte tendu par la suppression annoncée de la redevance télé, ses opposants y voyant notamment une menace pour l'indépendance de l'audiovisuel public. "Cette indépendance est déjà assurée pleinement et va rester pleinement assurée", a redit Rima Abdul Malak.

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