Des exportations records pour les programmes audiovisuels français

Les exportations de programmes audiovisuels français ont progressé de 6,8% en 2015 atteignant 164,2 millions d'euros, leur plus haut niveau jamais observé, ont annoncé mardi TV France International (TVFI) et le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Au total, ces exportations affichent "une progression de 42,8% sur dix ans", ont souligné à Biarritz les organisateurs des 22èmes "Rendez-Vous", le marché des acheteurs étrangers de TVFI. Selon ses acteurs, la croissance des ventes de programmes français à l'international est portée par trois genres, en tête desquels l'animation. "Il y a un savoir-faire français de production de l'animation unanimement reconnu, en France comme à l'étranger. La progression des ventes à l'exportation de 12,4%  en est l'illustration encore cette année,"  a indiqué à l'AFP Hervé Michel, président de TV France International. La fiction connaît également un renouveau (+6% en 2015) expliqué par plusieurs facteurs, comme "la présence de longues séries avec plusieurs saisons disponibles comme +Candice Renoir+, +Engrenage+ ou +Les Revenants+," commente M. Michel. "Deuxième facteur notable, la production française se diversifie avec des genres très différents. Le policier, comme le grand classique +Chérif+, le fantastique avec +Trepalium+ ou encore l'humour, avec un classique du genre +Fais pas ci, fais pas ça+" ajoute-t-il. Comme l'année précédente, le documentaire a confirmé sa bonne santé sur les marchés étrangers (+6,3%).

Les ventes aux plateformes VOD décollent

Par région, l'Europe de l'Ouest conforte son statut de premier client des programmes français (+3,3%) avec un bond à +70,7% en Espagne et +19,3% au Royaume-Uni. L'Afrique (+13,7%) et le Moyen-Orient (+6,5%) dynamisent également les ventes des programmes français à l'étranger l'an dernier. "De manière générale, on observe que les zones à problème (pour les exportations) sont celles où l'on retrouve les troubles géo-politiques," résume Hervé Michel.   Plus généralement, "nous avons beaucoup de mal à vendre nos productions au Brésil, en Amérique Latine, en Turquie ou en Russie," regrette-t-il. "Bien qu'à Biarritz au +Rendez-Vous+, nous comptons pour cette édition une douzaine d'acheteurs russes. Nous espérons un retournement". Les exportations ont également été soutenues par le renforcement des ventes auprès des acteurs non-linéaires, comme les plateformes de vidéo à la demande (plus de 10 % des ventes) qui se tournent de plus en plus vers les fictions et les programmes d'animation français. La célèbre plateforme américaine de VOD Netflix a ainsi acheté les "droits monde" de la série d'animation à succès "Oggy et les Cafards". Les acteurs soulignent d'ailleurs l'importance de ces "droits Monde" (Contrats de cession pour plusieurs territoires mondiaux), qui représentent en 2015 14 millions d'euros, soit 8,6 % de l'ensemble des ventes.

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