L’Express veut toujours sa place sur la TNT


Candidat malheureux à l’obtention en 2024 d’une fréquence TNT via son projet L’Express TV porté par Alain Weill, le groupe L’Express a appelé jeudi l’ARCOM « à poursuivre la relance de l’offre TNT gratuite en autorisant de nouveaux entrants, porteurs de projets solides, éditorialement différenciants et économiquement viables », selon un communiqué. En effet, le régulateur a lancé le 30 avril dernier une consultation publique pour les quatre fréquences de la TNT dont se sont désengagées début juin quatre chaînes payantes du groupe Canal+ (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et Planète).
Pour L’Express, sans nouvelles initiatives, la TNT « risque l’érosion », avec pêle-mêle la diminution de ses usages, le désengagement des opérateurs et la perte de visibilité pour les programmes d’information et les œuvres de création française. De même, concernant le marché publicitaire, le groupe dirigé par Alain Weill met en avant le fait que celui-ci « se déplace vers les plateformes étrangères » et, « ne rien faire, c’est laisser ces recettes échapper aux acteurs régulés, alors que les chaînes linéaires restent performantes auprès des annonceurs ».
Il pointe également « la concentration du paysage audiovisuel (qui) s’accentue autour de quelques grands groupes économiques » et le choix de l’ARCOM de « conserver le même nombre de chaînes gratuites » sur la TNT. Or, pour lui, une progression de l’offre est « essentielle pour maintenir la diversité des voix et des formats », rendant possible l’enrichissement de la TNT sans concurrencer les chaînes historiques. Enfin, pour L’Express, « le statu quo n’est pas une option. C’est maintenant qu’il faut agir pour ne pas figer le paysage audiovisuel, alors que la TNT a encore de belles années devant elle ». Et L’Express se dit « prêt ».