Extension des secteurs autorisés à la pub : Franck Riester ne dit pas non

Dans un discours prononcé à l’occasion de la 28ème édition des Rencontres Cinématographiques de l’ARP, à Dijon, le ministre de la Culture Franck Riester a indiqué que le financement de la création TV devait être « renforcé » pour soutenir la filière. Rappelant que la TV s’est vue amputer de 15% des investissements publicitaires entre 2000 et 2017, passant de 3,9 milliards € à 3,3 milliards, il a affirmé que c’est avec « une oreille attentive que j’entends les demandes des diffuseurs » mais qu’il entend aussi « les craintes de certains acteurs ». Si certains, à l’image de TF1 et M6, souhaitent « une expérimentation d’élargissement des secteurs autorisés et a fait des propositions en ce sens », M. Riester a annoncé que ses services sont « en train de les examiner ». Quoi qu’il en soit, a-t-il ajouté, « toujours, nous veillerons à ne pas porter une atteinte excessive aux équilibres avec les autres médias, et notamment la presse ».

Des orientations et des arbitrages les plus précoces possibles

Il a également insisté sur la nécessité d’une audiovisuel public « puissant » qui demande des financements « pérennes et justes, qui puissent garantir nos ambitions ». Pour lui, se pose la question de la pérennité des ressources de l’audiovisuel public, parallèlement à l’évolution des usages, mais aussi à l’occasion de la future suppression de la taxe d’habitation, à laquelle est adossée la contribution audiovisuelle publique. « Je plaiderai pour des orientations et des arbitrages les plus précoces possibles à ce sujet », a-t-il affirmé. De même, a-t-il asséné, « l’Etat sera également fidèle au poste pour définir un nouveau cadre de régulation » car il « nous revient de l’adapter, de le moderniser, de permettre aux acteurs traditionnels et aux acteurs numériques de coexister. Entre eux, il existe une trop forte asymétrie ».

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