Faits divers dans les médias : les Français fascinés

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L’actu politique, internationale et économique devrait avoir une place au moins aussi importante...

Du "petit Grégory" au procès des viols de Mazan, les faits-divers fascinent : sept Français sur dix sont "beaucoup" ou "plutôt" intéressés par leur traitement médiatique, selon un sondage Viavoice dévoilé à l'occasion des Assises du journalisme de Tours.

Preuve de l'intérêt qu'ils suscitent, six sondés sur dix estiment que ces événements (meurtres, agressions, infractions graves, etc.) "doivent occuper" "une place au moins aussi importante" que l'actualité politique (59%), internationale (61%) et économique (62%). Plus généralement, près de la moitié (45%) considèrent que la place des faits-divers dans les médias n'est "ni trop, ni pas assez importante", 30% la jugeant "trop importante", d'après ce baromètre annuel sur l'utilité du journalisme réalisé pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et Ouest-France.

Interrogés sur les émotions ressenties "la plupart du temps" face à ce type d'actualité, les sondés citent la colère (39%) et la tristesse (32%), devant la curiosité et le dégoût (22% chacun). Citée par 20% des sondés, la peur l'est toutefois par 25% des femmes. Le procès des viols de Mazan -où Dominique Pelicot a été condamné en décembre à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir drogué sa femme Gisèle afin de la violer et de la livrer à des dizaines d'inconnus- arrive en tête des faits-divers "dont le traitement par les journalistes" a "le plus marqué" les sondés (19%), devant le meurtre du "petit Grégory" en 1984 (7%) et "la disparition du petit Emile" en 2023 (3%).

La moitié des répondants (49%) estiment en outre que les journalistes doivent "se concentrer prioritairement sur les faits et événements eux-mêmes", devant "la dimension préventive pour éviter que de tels faits ne se reproduisent" (citée par 38% des répondants mais 43% des femmes) ou "les responsabilités des institutions et des autorités" (29%). Par ailleurs, "le fait que les personnalités politiques s'emparent souvent des faits-divers qui font l'actualité" est "parfois utile, parfois inutile" pour la moitié des sondés (49%), quand 32% trouvent cela "toujours inutile", estimant que "ce n'est pas le rôle des politiques". Seuls 13% des répondants jugent cela "indispensable", cette proportion montant à 21% chez les sympathisants de droite et 22% chez ceux d'extrême droite et tombant à 10% à gauche. Sondage réalisé en ligne du 4 au 10 février auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine, selon la méthode des quotas.

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