France-Antilles : nouveau délai pour l'offre de reprise

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Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a repoussé à mercredi le délai accordé à AJR Participations (société de Aude Jacques-Ruettard, petite fille de Robert Hersant), l'actionnaire principal de France Antilles, pour finaliser son plan de reprise du seul quotidien de Martinique, Guadeloupe et Guyane, en redressement judiciaire. Le tribunal, qui doit définitivement statuer jeudi sur l'avenir du journal en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019, a laissé un nouveau délai à l'actionnaire « pour que les éléments complémentaires liés au bouclage financier soient réceptionnés au plus tard mercredi », a annoncé le groupe France-Antilles lundi après-midi.

Le 14 janvier dernier, le tribunal, qui a examiné les offres de reprise du quotidien, avait dans un premier temps accordé un sursis jusqu'au 27 pour qu'AJR Participations, seul candidat dont l'offre a été retenue, boucle son plan de financement d'environ 7 millions d'euros. AJR Participations a fait une offre de reprise prévoyant de conserver 125 postes sur les 236 du groupe, avec la parution d'un tri hebdomadaire en Guadeloupe et en Martinique et une version numérique en Guyane.

Mais l'actionnaire doit impérativement trouver 1,3 million d'euros supplémentaire, l'Etat ayant accordé une aide de trois millions à ajouter aux trois autres millions d'euros issus d'investisseurs. Les représentants du personnel de France-Antilles ont dénoncé « une offre au rabais pour les salariés qui restent comme pour ceux qui partent si le plan de reprise était validé par le tribunal de commerce ». France Antilles a été créé en mars 1964 à l'occasion de la visite officielle du président Charles de Gaulle en Martinique. Le groupe, ancienne filiale du groupe Hersant, compte trois éditions distinctes, en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique.

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