France Ô : pas de précipitation !

La question de l'avenir de France Ô, la chaîne des Outre-mer, ne sera pas tranchée dans la "précipitation", ont assuré jeudi des membres de la mission de concertation sur la réforme de l'audiovisuel public, lors d'une audition au Sénat. La ministre de la Culture Françoise Nyssen a chargé début juin cette mission de mener des consultations sur plusieurs pans de la réforme du service public de l'audiovisuel, notamment pour l'aider à déterminer "si l'avenir est au maintien de France Ô sur le canal hertzien" (la chaîne dispose du 14 sur la TNT, ndlr), ou si elle quittera la TNT au profit d'un "renforcement de la présence ultramarine sur les chaînes généralistes" et de la présence des médias publics ultramarins (Outre-mer 1ère) sur le numérique. Le scénario d'une suppression de France Ô de la TNT a entraîné une levée de boucliers au sein des salariés de la chaîne, qui ont lancé un collectif, "Sauvons France Ô", avec l'appui d'élus ultramarins et de Métropole. Et le calendrier de la mission de concertation, avec un rapport préliminaire attendu dès la mi-juillet, a alimenté les craintes des défenseurs de la chaîne. "Un rapport d'étape va être remis à la mi-juillet" mais "il ne fait qu'esquisser différents scénarios, on est encore en phase de réflexion et on pourra continuer d'auditionner tout au long de l'automne, nous ne sommes pas dans une situation de précipitation", a assuré Isabelle Giordano, membre de la mission, devant la délégation sénatoriale aux Outre-mer.   "Sur l'Outre-mer, la consultation est totalement ouverte", contrairement à d'autres domaines où le gouvernement a déjà annoncé ses orientations (basculement de France 4 en diffusion 100% numérique, rapprochements entre France 3 et France Bleu...), a affirmé de son côté Frédéric Lenica, autre membre de cette mission. Selon lui, l'objectif final, partagé par le gouvernement et la mission, est "que la visibilité de l'Outre-mer en Métropole soit plus assurée demain qu'elle ne l'est aujourd'hui", notamment sur les chaînes généralistes de France Télévisions. "Sur les modalités et la façon dont cela peut se passer, tout est ouvert", a-t-il répété. (avec l'AFP)

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