France Télévisions : suppression de 1 000 postes nets d'ici fin 2022

France Télévisions veut supprimer 1 000 postes nets d'ici fin 2022 dans le cadre de son projet de rupture conventionnelle collective, sur lequel la direction et les syndicats ont commencé à négocier lundi, d'après un document interne que l'AFP s'est procuré. "Les départs se feront uniquement sur la base du volontariat", confirme ce document, qui précise que "le nombre maximum d'ETP (emplois en équivalent temps plein, NDLR) supprimés est de 1 000". Ce chiffre, qui correspond au solde entre les départs et les recrutements qui interviendront sur la période, a été confirmé par le SNJ de France Télévisions dans un communiqué. Le groupe public de télévision avait annoncé il y a un mois vouloir mettre en place un plan de départs volontaires, sous la forme d'une rupture conventionnelle collective, afin de réduire et de renouveler ses effectifs. Dès cette annonce faite mi-décembre, et sans que l'on connaisse à l'époque l'ampleur précise des suppressions de postes envisagées, les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ s'étaient dit opposés à un tel plan, le qualifiant de "restructuration de grande ampleur". "Il n'y aura aucun départ contraint", avait précisé en décembre à l'AFP Arnaud Lesaunier, directeur général délégué Ressources humaines et organisation de France Télévisions. "Le plan accompagnera majoritairement des départs à la retraite" et "sera accompagné de mesures facilitant la mobilité interne", a-t-il souligné.

De son côté, le SNJ (Syndicat national des journalistes) a indiqué lundi qu'il n'approuvait pas ce projet, en l'état actuel, notamment en raison de la charge de travail supplémentaire qu'elle fera peser sur les salariés. "Le SNJ n'est pas opposé par principe à faciliter le départ des salariés qui le souhaitent et à recruter simultanément des précaires et de jeunes recrues", mais "nous refusons les termes d’un plan qui flatte l'individualisme et va attiser les divisions entre générations". Le groupe, qui avait réduit ses effectifs de 800 postes depuis 2012 (dans le cadre d'une politique de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux) avait déjà annoncé la suppression de 180 postes à la faveur de départs en retraite, sur près de 10 000 salariés.

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