FranceSoir conserve son statut de site d’IPG

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Le média en ligne FranceSoir, accusé depuis plusieurs mois de relayer des thèses complotistes, a conservé son statut de site "d'information politique et générale" (IPG), a indiqué vendredi le ministère de la Culture à l'AFP, confirmant une information de La Correspondance de la presse. "À la suite de nombreuses interpellations", la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait souhaité en janvier "qu'il soit procédé à un rappel avant échéance du certificat de Francesoir.fr" en septembre 2022, rappelle le ministère dans une déclaration à l'AFP. Et ce afin de "s'assurer du maintien de la présence effective de journalistes professionnels", une condition "nécessaire pour la qualification de service de presse en ligne d'information politique et générale", précise-t-il. "La preuve a été apportée de la présence de deux journalistes permanents et quatre pigistes" et "les autres conditions prévues pour la reconnaissance du service de presse en ligne" ont été jugées remplies, ajoute le ministère. La commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), chargée de reconnaître la qualité de service de presse en ligne, "a estimé en conséquence qu'il n'y avait pas lieu de procéder à un retrait de la reconnaissance actuelle de francesoir.fr sur les registres de la commission". Les avis de la CPPAP peuvent toutefois faire l'objet de recours devant la juridiction administrative.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé dans un communiqué le renouvellement de cet agrément, pointant le fait que FranceSoir pouvait "continuer à percevoir des aides à la presse" et à diffuser "de fausses informations". Le statut "d'information politique et générale", dit IPG, ouvre droit, pour les publications en ligne, à des avantages fiscaux et aux aides potentielles du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP). Ses critères d'attribution sont précisés dans un décret de 2009. "Francesoir.fr ne bénéficie d'aucune aide publique" et "n'a formulé aucune demande d'aide du fonds stratégique de développement de la presse", a assuré à l'AFP le ministère de la Culture. Par ailleurs, Laurence Franceschini, chargée fin décembre par Roselyne Bachelot d'une mission de réflexion sur les aides à la presse et leur possible conditionnement à la présence de journalistes dans les rédactions, a remis son rapport, indique le ministère. Son rapport "formule des propositions de modifications législatives et réglementaires pour renforcer l'exigence de traitement journalistique pour accéder aux aides à la presse", et celles-ci "sont examinées avec la plus grande attention", conclut le ministère.

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