Pour Franck Riester, l’effort demandé à Radio France est « soutenable »

Franck Riester

Franck Riester, ministre de la Culture

La mobilisation contre le plan de suppression de postes à Radio France s'est légèrement renforcée, selon un décompte de la direction vendredi, avant une manifestation dans l'après-midi d'environ 200 salariés près du ministère de la Culture. Vendredi matin, plusieurs antennes dont celles de France Inter et franceinfo étaient encore perturbées et 212 salariés étaient en grève sur un effectif prévu de 2.692 (CDD compris), soit un taux de participation de 7,88%, précise la direction. Jeudi matin, le taux de participation était tombé à 5,95%, après un début de semaine à 25% de mobilisation, de même source. Les syndicats contestent un plan d'économies prévoyant 299 départs volontaires et, en parallèle, la création de 76 postes, sur un effectif total de près de 4.800 personnes. Réunis en assemblée générale peu avant, ils ont voté la poursuite de la grève jusqu'à lundi, sur un préavis déposé par la CGT. La présidente de Radio France Sibyle Veil a annoncé le détail de ce plan de "transformation" du groupe la semaine dernière, alors que les antennes enregistrent d'excellentes audiences. "L'effort qu'on demande à Radio France est un effort soutenable. C'est 20 millions d'euros sur cinq ans", l'a appuyée le ministre de la Culture vendredi matin sur RMC et BFMTV. "Il se trouve que Sibyle Veil et ses équipes ont proposé un plan de transformation, qui permet certes effectivement de faire un certain nombre d'efforts pour tenir compte de ce qui est demandé par l'Etat, et en même temps d'investir, comme ils le font à Radio France, dans les métiers de demain, les métiers notamment du numérique, dans les outils de demain", a ajouté Franck Riester. Dans une tribune sur la situation au sein du groupe, publiée jeudi par Le Monde, 142 personnalités des antennes ont estimé que "faire plus avec moins ne marche nulle part". "Diminuer la contribution à la radio publique, c'est un choix politique. Un choix de société qui nous inquiète", lancent entre autres Mathieu Vidard, Guillaume Meurice, Charline Vanhoenacker, Sylvain Bourmeau, Stéphanie Villeneuve ou Guillaume Erner. Une autre tribune, signée cette fois-ci par les journalistes du groupe, doit paraître prochainement dans le journal Libération.

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