Free sortira une nouvelle box en 2018

Iliad, la maison mère de l'opérateur télécoms Free, a vu son chiffre d'affaires et ses bénéfices progresser en 2017. Sur la période, le groupe a continué à voir ses ventes progresser, de 5,6% à 4,99 milliards d'euros, à un rythme toutefois légèrement inférieur à 2016 (+7%). Le bénéfice net est resté quasi stable à 405 millions d'euros (+0,5%), en raison de la "contribution exceptionnelle d'impôt sur les sociétés" mise en place par le gouvernement fin 2017. Hors cet élément exceptionnel, le bénéfice net aurait bondi de 19,3% à 480 millions d'euros. La marge est "restée stable", a souligné le directeur financier Thomas Reynaud, avec un excédent brut d'exploitation (Ebitda) augmentant de 6% sur l'année à 1,77 milliard d'euros. Mais la situation est contrastée suivant les marchés, avec "une forte amélioration de l'activité mobile" et une "baisse de la rentabilité du fixe". Interrogé par l'AFP, le directeur général d'Iliad Free Maxime Lombardini a estimé que cette éclipse sur la rentabilité du fixe n'était que temporaire, le temps de faire progresser la fibre au détriment de l'ADSL. "Le fixe est en transition clairement vers la fibre, qui ne donnera son plein effet économique qu'au second semestre 2018", a souligné M. Lombardini. Le fixe traditionnel (ADSL sur fil de cuivre) "est un marché un peu mature", avec "pas mal de promotions" et "quelques petites mauvaises surprises sur le coût du dégroupage notamment", a-t-il remarqué. Sur ce marché du fixe, le chiffre d'affaires a progressé de 3,5%. Le nombre d'abonnés atteint 6,5 millions (contre 6,4 millions d'an dernier), avec désormais 556.000 abonnés fibre (+250.000 sur 2017), le marché prometteur pour l'opérateur. Le revenu par abonné s'est légèrement tassé, à 33,90 euros contre 34,70 euros en 2016, selon le groupe qui vise à terme une part de marché de 25% sur le fixe. Free s'apprête à sortir "en 2018" une nouvelle box, mais l'équation n'est pas simple pour l'opérateur, a reconnu Xavier Niel, le fondateur de Free, lors d'une conférence de presse de présentation des résultats. La télévision, qui avait fait le succès de la box, est "de moins en moins" regardée, a-t-il expliqué. Free doit donc être capable "soit d'inventer un usage de la box qui vous ramène vers la télé, ce qui n'est pas facile, soit apporter des services supplémentaires ou différents", selon lui.

Plus d'abonnés en forfait 4G illimité qu’en forfait à 2 euros

Sur le mobile, marché sur lequel l'opérateur s'est lancé en 2012, le chiffre d'affaires a progressé de 8,4% à 2,21 milliards d'euros. Free a encore gagné près d'un million d'abonnés pour atteindre 13,7 millions, soit une part de marché de 19% selon le groupe. Le mobile a soutenu à lui seul la croissance de l'Ebitda en 2017, "grâce à la plus forte proportion du trafic sur le réseau en propre et à l'amélioration du réseau mix d'abonnés mobile", selon le groupe. Le nombre d'abonnés en forfait 4G illimité a dépassé pour la première fois le nombre d'abonnés au forfait à 2 euros. En Italie, où l'offre mobile prendra la marque Iliad, le point mort en terme en termes d'excédent brut d'exploitation sera atteint avec une part de marché proche des 10%, a indiqué le groupe. Free, qui compte un peu plus d'une centaine de salariés sur place pour l'instant, va commencer de façon "relativement modeste", puis "progressivement augmenter l'ambition" en étendant son réseau propre, a indiqué M. Lombardini. (avec l'AFP)

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